USA : une radio passe du 100% Info au 100% Beyonce

Rédigé par le Vendredi 10 Octobre 2014 à 16:35 | modifié le Vendredi 10 Octobre 2014 à [HEURE]


Une radio d’infos qui devient du jour au lendemain une radio 100% Beyonce, c’est possible ? Oui, mais possible uniquement aux USA, à Houston précisément, où la station de radio News 92 FM est donc passée du jour en lendemain du format News à un format musical, consacré uniquement à Beyonce...


Cela dit, cette fréquence a tant de fois changé de format depuis qu’elle a été lancée en 1983 que les auditeurs n’ont pas dû être plus surpris que ça. Elle a revendiqué avoir été la première radio à diffuser des CD et la première à avoir été 100% numérisée.
Premier changement en 1984 pour diffuser de la "Beautiful Music", puis en 1985, elle passe à... la musique classique. Un an plus tard, nouveau changement pour passer à l’Adult Contemporary. 2004, le groupe Radio One la rachète et elle diffuse alors du "Regional Mexican". Comme le format ne fonctionne toujours pas, elle opte pour le format "Urban" puis pour le format "Urban Gospel".

En 2011, Radio One décide que la fréquence va passer au "All News" (tout info) avec des programmes qu"elle conçoit mais elle diffuse aussi des shows du réseau ABC.
Au bout de trois ans, nouvel échec, l’audience est à 0,9%. Selon un porte-parole du groupe : "nous avons investi des millions de dollars en capital humain pour que cela fonctionne, mais après trois ans, le marché a parlé. Nous avons des audiences faibles et un déficit significatif".


Le 8 octobre dernier à 9h, les 47 employés ont appris qu’ils étaient licenciés sur-le-champ et que la radio diffuserait uniquement et désormais les albums de Beyonce, sans interruptions publicitaires. Cela dit, la production de la chanteuse étant limitée (5 albums et 63 chansons), ce format est certainement provisoire...  Et cela permet de faire le buzz et de faire monter les "ratings", en attendant de passer à... autre chose.


Pour un observateur français, ces changements  successifs de format, sans formalité, semblent improbables. Jamais une autorité comme le CSA n’aurait en France autorisé de telles évolutions sans perte d’autorisation d’émettre et que de nouveaux appels d’offres ne soient lancés.

Journaliste spécialisé média, photographe et ancien Co-créateur de Satellifax. Gérant de… En savoir plus sur cet auteur
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