USA : le "budget radio" devient le "budget audio"

Rédigé par le Mercredi 25 Février 2015 à 08:00 | modifié le Mercredi 28 Décembre 2016 à [HEURE]


"Quel est le futur du marketing en matière de radio numérique" : un article intéressant que nous avons déniché sur le site américain eMarketer qui confirme que le média radio se transforme. Une transformation radicale notamment aux Etats-Unis.



En le lisant, on est d’abord frappé par le fait que l’on met dans le même pot, la radio dite "traditionnelle", c'est-à-dire hertzienne mais diffusée en streaming et les services d’écoute en ligne. Aux USA, il y a de moins en moins de différence entre les deux. La question ne se pose plus : le streaming est de la radio. Point. "Nous regardons tout type de radio comme de l’audio" déclare d'ailleurs un annonceur. "Ce que nous appelions auparavant "budget radio" devient "budget audio", nous allons là où les consommateurs vont et si c’est vers la radio numérique, nous les suivons".
 

Il est vrai que cette "nouvelle" radio possède des avantages que n’a pas la radio hertzienne : elle est disponible presque partout, du Smartphone à la console de jeux, en passant par la télévision connectée. Un avantage qu’ont rapidement intégré et surtout compris les annonceurs. Ainsi, ces derniers ne font plus la différence entre les services qui proposent des playlists (comme Pandora) et ceux qui sont davantage basés sur le service à la demande (comme Spotify).

Radio "traditionnelle" vs radio "numérique"

Signe de la maturité de la "radio" numérique, le marché se diversifie. Pandora n’est plus forcément le choix par défaut. Certains annonceurs préfèrent les services plus ciblés, comme celui qu’apporte Spotify avec BMW (les utilisateurs ont partagé entre eux 14 000 listes de lectures qu’ils ont eux-mêmes créées). Pour ces annonceurs, ce qui compte c'est de toucher une audience d’une manière très précise, géographiquement, démographiquement, en fonction des connexions sociales, des habitudes d’écoutes... Ce que la "radio" numérique peut apporter et ce que la radio "traditionnelle" ne fait pas puisqu’elle est, quand elle est diffusée en hertzien, plus anonyme.

Comme le craignent ceux qui défendent cette radio "traditionnelle" hertzienne, la radio sous IP a tendance à intégrer la radio de flux. L’intégrer pour mieux la digérer et la faire disparaitre peu à peu ?

Source : eMarketer
 

Journaliste spécialisé média, photographe et ancien Co-créateur de Satellifax. Gérant de… En savoir plus sur cet auteur
Dans la même rubrique :