Réforme de l’audiovisuel public : première étape ce lundi

Rédigé par le Lundi 21 Mai 2018 à 07:36 | modifié le Lundi 21 Mai 2018 à [HEURE]


Les patronnes de Radio France et France Télévisions sont convoquées ce lundi à Matignon au sujet de la réforme de l’audiovisuel public dont les contours commencent à se dessiner. Radio France devrait être relativement épargné.


Sibyle Veil, la nouvelle présidente de Radio France, lors de son audition ce mercredi au CSA © Serge Surpin / La Lettre Pro de la Radio

Les sociétés de l’audiovisuel public sont désormais en ordre de marche après la nomination, il y a un mois, de la nouvelle présidente de Radio France Sibyle Veil. Il faut dire que les prochains mois ne s’annoncent pas de tout repos : le remplacement de Laurent Guimier, parti à Europe 1, par Guy Lagache à la tête des programmes a été rapide. Et pour cause, la nouvelle patronne de la Maison Ronde va avoir d'autres chats à fouetter avec cette grande réforme promise par Emmanuel Macron. Objectif fixé : moderniser le service public à l’ère du digital pour séduire davantage des jeunes. Le projet de loi devrait être présenté à la fin de l’année 2018.

Radio France épargné ?

Selon Le Parisien, une première réunion est organisée ce lundi à Matignon aux côtés des membres du gouvernement concernés : la ministre de Culture Françoise Nyssen, le ministre des comptes public Gérald Damarnin et les deux présidentes de Radio France et France Télévisions. Si "ça va tanguer à France Télé" comme le titre le journal, les contours de Radio France devraient être relativement épargnés mais des économies devraient être demandées. La fusion France 3 – France Bleu ne semble plus d’actualité, même si des coopérations vont être lancées autour des émissions politiques et des matinales. "Il y a huit types de projets en expérimentation" révélait Sibyle Veil lors du Comité d’Entreprise de Radio France mercredi dernier.

Nouveau rôle du CSA

Enfin, le rôle du CSA devrait être remis à plat. Les Présidents de l’audiovisuel public pourraient être nommés par les conseils d’administration et non plus les Sages. Nicolas Curien, le président du CSA par interim, expliquait dans une interview  dans le numéro 100 de La Lettre Pro de la Radio, que  "le CSA ne s’accroche pas au pouvoir de nomination. Ce qui compte, c’est l’indépendance de la procédure. Plutôt que s’attacher au pouvoir de nomination, nous préférerions avoir un pouvoir de régulation de l’audiovisuel public similaire à celui exercé sur le secteur privé, à travers un conventionnement des chaînes". Le feuilleton ne fait que démarrer…

Journaliste médias à La Lettre Pro de la Radio et responsable du magazine Le POD., premier guide… En savoir plus sur cet auteur
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