Alors qu’il siège au sein du Conseil professionnel du Centre National de la Musique depuis sa création au titre des représentants d’organisations intervenant dans le domaine de la diffusion audiovisuelle de musique, le SIRTI souhaite revenir sur le rapport réalisé par le sénateur Julien Bargeton à la demande de la Première Ministre et présenté par son autour au Sénat.
Le SIRTI se félicite de l’état des lieux dressé par le rapport qui démontre que l’industrie musicale est sortie de la longue crise qu’elle a traversée depuis de nombreuses années. Le rapport entérine cette bonne santé retrouvée via un modèle économique reposant essentiellement sur le streaming, dont les perspectives de croissance à l’horizon 2030 sont exponentielles avec des revenus qui progresseraient de 12% par an. Pour que le CNM puisse répondre à sa vocation première, devenir la "maison commune de la musique" et rassembler toute la filière, il est nécessaire de garantir ses financements. Le SIRTI est donc favorable à la recommandation de créer une taxe sur les revenus du streaming musical payant et gratuit financé par la publicité dans ce contexte porteur.
Des règles complexes sur les antennes
Mais si l’industrie musicale est sortie de la crise, les radios musicales souffrent plus que jamais aujourd’hui de règles complexes pour l’exposition de la musique sur leurs antennes. Le SNEP a récemment rappelé l’importance de la musique pour les radios, moteur important de leur écoute, dans un contexte de baisse de son audience. Si la radio est devenu le deuxième média pour la découverte des nouveautés musicales, le streaming en est désormais la première source. Le SIRTI appelle à l’engagement rapide d’une réflexion sur les contraintes qui pèsent sur le média radio, dans la poursuite des travaux parlementaires de 2019 de la mission flash sur les quotas de chansons francophones diffusées par les radios privées.
La radio, média régulé, est un outil essentiel pour rendre la musique accessible à tous, gratuitement, sur l’ensemble du territoire. Elle répond à la mission du CNM de "soutenir l’écriture, la composition, l’interprétation, la production, l’édition, la promotion, la distribution et la diffusion de la musique et des variétés sous toutes leurs formes et auprès de tous les publics, aux niveaux national et territorial". Mais elle a besoin que le débat autour des contraintes sur l’exposition musicale dans les médias soit reposé à l’aune de ces conclusions pour pouvoir poursuivre son rôle au service des artistes et de la création.
La radio, média régulé, est un outil essentiel pour rendre la musique accessible à tous, gratuitement, sur l’ensemble du territoire. Elle répond à la mission du CNM de "soutenir l’écriture, la composition, l’interprétation, la production, l’édition, la promotion, la distribution et la diffusion de la musique et des variétés sous toutes leurs formes et auprès de tous les publics, aux niveaux national et territorial". Mais elle a besoin que le débat autour des contraintes sur l’exposition musicale dans les médias soit reposé à l’aune de ces conclusions pour pouvoir poursuivre son rôle au service des artistes et de la création.
Le rôle de promoteur de la radio
Pour Christophe Schalk, président du SIRTI : "Les conclusions du rapport de J. Bargeton sont importantes puisqu’elles sont destinées à intégrer la prochaine loi de finances. Le streaming est devenu un acteur incontournable, qui doit pouvoir à son tour contribuer au financement du CNM. Aujourd’hui, les artistes vivent de moins en moins de la musique. Les plateformes de streaming vont poursuivre une croissance forte dans les années à venir, il faut soutenir un CNM puissant pour permettre à la création d’être plus forte. Une des clés sera aussi le rôle de promoteur de la radio, qu’il va falloir soutenir".