Au RadioTour ce matin, Pascal Muller (à droite). Il dirige Top Music
LLPR - Comment Top Music a-t-elle traversé la crise sanitaire, si tant est qu’elle soit terminée ?
PM - À l’image de nos confrères, nous avons dû faire preuve de réactivité et de souplesse dans cette période trouble. Le plan de continuité d’activité a été appliqué dès l’annonce du confinement à travers notamment la mise en place du télétravail. Notre priorité absolue était avant tout de protéger l’ensemble de nos collaborateurs d’autant que notre région était particulièrement touchée par la pandémie. J’ai tendance à penser qu’à toute crise, il y a des éléments positifs à retenir et des leçons à tirer. Le média radio a été ces derniers mois, bien plus vivant et réactif que ces 20 dernières années.
PM - À l’image de nos confrères, nous avons dû faire preuve de réactivité et de souplesse dans cette période trouble. Le plan de continuité d’activité a été appliqué dès l’annonce du confinement à travers notamment la mise en place du télétravail. Notre priorité absolue était avant tout de protéger l’ensemble de nos collaborateurs d’autant que notre région était particulièrement touchée par la pandémie. J’ai tendance à penser qu’à toute crise, il y a des éléments positifs à retenir et des leçons à tirer. Le média radio a été ces derniers mois, bien plus vivant et réactif que ces 20 dernières années.
A l’instar d’une majorité de stations des Indés Radios, Top Music à privilégié l’interactivité avec nos auditeurs. La mise en relation des uns et des autres et la notion de service à la communauté a été notre lot quotidien au printemps dernier. On a cassé les codes en franchissant intelligemment les frontières habituelles de notre format. Le lien affectif s’est renforcé au fil des semaines avec le public confirmant plus que jamais notre rôle essentiel de média de proximité. A l’heure d’une mondialisation effrénée, cette crise sanitaire nous permet de rappeler la nécessité de pouvoir s’appuyer sur des médias locaux dans le quotidien des citoyens de notre territoire. Évidemment l’impact économique a été lourd pour nos entreprises même si nous relevons la tête durant ce deuxième trimestre qui, sauf mauvaise surprise, devrait limiter la casse… Le fait d’avoir aussi préservé le lien avec nos annonceurs durant le confinement n’est sans doute pas étranger à cette reprise d’activité soutenue depuis le mois de juillet. Quoi qu’il en soit, on a su tirer des enseignements de cette crise sanitaire pour rebondir et adapter nos offres tant au niveau éditorial, stratégique et commercial. Nous envisageons l’avenir avec sérénité, optimisme et ambition.
LLPR – Depuis plusieurs mois, Top Music développe une offre de podcasts. Est-ce un levier de croissance supplémentaire et une façon d’aller vers un nouveau public ?
PM - L’audio n’a jamais été autant consommé à travers le monde, je ne cesse de le répéter quotidiennement à nos équipes. Quand on observe le marché du podcast aux USA, force est de constater que ce dernier est en pleine croissance avec une marge de développement encore importante. Le podcast est, en effet, pour Top Music un levier de croissance auquel nous croyons fortement depuis 2 ans et qui, à moyen terme, devrait générer du chiffre. Au-delà de l’aspect économique, nous avons en effet l’opportunité d’exploiter et d’exposer la marque Top Music au-delà de notre cible habituelle en allant chercher d’autres publics à travers des thématiques diverses que nous ne pouvons exploiter sur le programme général de la station. À ce jour, la marque Top Music s’expose tant sur l’économie que la culture, le sport, l’habitat ou la mode par exemple. Tant de sujets qui nous permettent de nous adresser à de nouvelles communautés au-delà des fameux P1 du format radio.
PM - L’audio n’a jamais été autant consommé à travers le monde, je ne cesse de le répéter quotidiennement à nos équipes. Quand on observe le marché du podcast aux USA, force est de constater que ce dernier est en pleine croissance avec une marge de développement encore importante. Le podcast est, en effet, pour Top Music un levier de croissance auquel nous croyons fortement depuis 2 ans et qui, à moyen terme, devrait générer du chiffre. Au-delà de l’aspect économique, nous avons en effet l’opportunité d’exploiter et d’exposer la marque Top Music au-delà de notre cible habituelle en allant chercher d’autres publics à travers des thématiques diverses que nous ne pouvons exploiter sur le programme général de la station. À ce jour, la marque Top Music s’expose tant sur l’économie que la culture, le sport, l’habitat ou la mode par exemple. Tant de sujets qui nous permettent de nous adresser à de nouvelles communautés au-delà des fameux P1 du format radio.
LLPR – Tes podcasts sont-ils natifs ou seulement issus de la grille ? Et, peux-tu nous donner quelques exemples réussis de commercialisation ?
PM - Nous proposons exclusivement des podcasts natifs qui pour la plupart ne sont pas en lien avec la grille. Nous ne sommes pas dans une stratégie de continuité du programme mais bien dans une exploitation et une exposition sans fin ni tabous de la marque Top Music sur une multitude de territoires. On ne va rien s’interdire. L’univers du podcast nous permet de ratisser large et favorise la prise de risques. Douze mois après le lancement de nos premiers épisodes, nous disposons aujourd’hui de 12 podcasts natifs dans notre catalogue et ce n'est pas fini… Côté commercialisation, nous produisons par exemple un podcast Eco Responsable en partenariat avec le Groupe ES. Globalement, nous constatons ces derniers mois, un intérêt croissant de nos annonceurs sur notre offre de podcasts natifs. Par ailleurs, nous travaillons aussi sur une nouvelle offre de podcasts de marque qui à mes yeux peuvent se révéler, très vite, comme un nouveau levier de croissance important pour nous.
PM - Nous proposons exclusivement des podcasts natifs qui pour la plupart ne sont pas en lien avec la grille. Nous ne sommes pas dans une stratégie de continuité du programme mais bien dans une exploitation et une exposition sans fin ni tabous de la marque Top Music sur une multitude de territoires. On ne va rien s’interdire. L’univers du podcast nous permet de ratisser large et favorise la prise de risques. Douze mois après le lancement de nos premiers épisodes, nous disposons aujourd’hui de 12 podcasts natifs dans notre catalogue et ce n'est pas fini… Côté commercialisation, nous produisons par exemple un podcast Eco Responsable en partenariat avec le Groupe ES. Globalement, nous constatons ces derniers mois, un intérêt croissant de nos annonceurs sur notre offre de podcasts natifs. Par ailleurs, nous travaillons aussi sur une nouvelle offre de podcasts de marque qui à mes yeux peuvent se révéler, très vite, comme un nouveau levier de croissance important pour nous.
LLPR – Quelles sont les possibilités de développement de Top Music dans le Grand Est ?
PM - Nous sommes toujours en veille sur des possibilités d’extensions de la diffusion de nos programmes. Mais à mon sens, notre développement ne s’arrête pas à aller chercher de nouvelles fréquences. Notre marge de progression passe avant tout par la diversification de notre activité et l’exploitation de la marque Top Music. Le digital, par exemple, doit être au cœur de notre stratégie de développement mais aussi l’évènementiel, secteur dans lequel nous avons pas mal d’idées et de projets pour les prochaines années.
PM - Nous sommes toujours en veille sur des possibilités d’extensions de la diffusion de nos programmes. Mais à mon sens, notre développement ne s’arrête pas à aller chercher de nouvelles fréquences. Notre marge de progression passe avant tout par la diversification de notre activité et l’exploitation de la marque Top Music. Le digital, par exemple, doit être au cœur de notre stratégie de développement mais aussi l’évènementiel, secteur dans lequel nous avons pas mal d’idées et de projets pour les prochaines années.
"Notre marge de progression passe avant tout par la diversification de notre activité et l’exploitation de la marque Top Music"
LLPR – Quelles sont tes ambitions sur le DAB+ ?
PM - Le DAB+ nous permet dans un premier temps de couvrir qualitativement des zones FM dans lesquelles nous avions parfois des difficultés de diffusion. C’est le cas de la ville de Mulhouse où nous avons aujourd’hui une iso fréquence FM qui freine forcément notre développement sur ce territoire. Grace au DAB+, nous pourrons lutter à armes égales avec nos concurrents. De l’ambition sur le DAB+ nous en avons mais j’ai tendance à penser que la réponse à votre question dépendra avant tout de l’appétence du public pour cette nouvelle norme de diffusion. À ce jour, il me semble compliqué de se projeter sur le long terme tant le retard pris sur le DAB+ est important dans notre pays. La voiture connectée, de son côté, est particulièrement dans le bon timing…
PM - Le DAB+ nous permet dans un premier temps de couvrir qualitativement des zones FM dans lesquelles nous avions parfois des difficultés de diffusion. C’est le cas de la ville de Mulhouse où nous avons aujourd’hui une iso fréquence FM qui freine forcément notre développement sur ce territoire. Grace au DAB+, nous pourrons lutter à armes égales avec nos concurrents. De l’ambition sur le DAB+ nous en avons mais j’ai tendance à penser que la réponse à votre question dépendra avant tout de l’appétence du public pour cette nouvelle norme de diffusion. À ce jour, il me semble compliqué de se projeter sur le long terme tant le retard pris sur le DAB+ est important dans notre pays. La voiture connectée, de son côté, est particulièrement dans le bon timing…
LLPR – Comment vois-tu la proximité s’incarner demain sur les radios régionales ?
PM - Sur la partie éditoriale, je suis convaincu que l’avenir est plus que jamais à la proximité. Mais attention à ne pas trop en faire. À mon sens, il est préférable de travailler sur des contenus toujours plus percutants plutôt que de chercher la quantité. Faire de la proximité pour faire de la proximité n’a pas de sens. En revanche, essayer de sortir des sentier battus et optimiser notre ligne éditoriale, chercher à muscler cette dernière sur le fond et la forme, c’est la direction à prendre. Mais la proximité d’une radio régionale ne s’arrête pas à son programme. À nous d’occuper le terrain à travers nos partenariats et autres évènements que nous pouvons proposer. Nous devons être des acteurs de nos territoires respectifs. Accompagner mais, aussi et surtout, être force de proposition.
PM - Sur la partie éditoriale, je suis convaincu que l’avenir est plus que jamais à la proximité. Mais attention à ne pas trop en faire. À mon sens, il est préférable de travailler sur des contenus toujours plus percutants plutôt que de chercher la quantité. Faire de la proximité pour faire de la proximité n’a pas de sens. En revanche, essayer de sortir des sentier battus et optimiser notre ligne éditoriale, chercher à muscler cette dernière sur le fond et la forme, c’est la direction à prendre. Mais la proximité d’une radio régionale ne s’arrête pas à son programme. À nous d’occuper le terrain à travers nos partenariats et autres évènements que nous pouvons proposer. Nous devons être des acteurs de nos territoires respectifs. Accompagner mais, aussi et surtout, être force de proposition.