"A ce jour, aucun financement spécifique n’a été mis en place par l’Etat pour la diffusion en RNT des radios associatives. Ainsi, chaque nouveau projet de radio numérique associative sera financé au détriment de l’ensemble des radios associatives existantes en FM" souligne la CNRA. "Les nouveaux projets issus de la RNT seront donc financés sur le dos des radios associatives existantes alors que ces dernières ne pourront, elles, obtenir aucun financement pour les aider à diffuser en bande III. Pire, le système existant et à ce jour, non modifié, ne permet à aucune radio associative émettant déjà en FM d’obtenir de la part du FSER un financement spécifique pour émettre en RNT (ce point n’a même pas été prévu par la DGMIC dans le futur décret du FSER ni suggéré par le CSA lors de l’examen de ce texte)" ajoute le syndicat.
Pas de finacements et des surcoûts
"Cette absence de financement aurait pu se justifier si les coûts d’émission de la RNT étaient sources d’économies pour les radios associatives. Bien au contraire, ce mode de diffusion est en fait générateur de surcouts très significatifs. Ainsi, ceux-ci se révèlent comme étant plusieurs fois supérieurs à ceux de la diffusion en FM. A ces coûts doivent en plus être ajouté ceux liés au montage et à la gestion des multiplexes voire à la nécessité, pour un grand nombre de radios, de devoir figurer dans plusieurs de ces multiplexes" précise la CNRA.
"L’absence de financements publics ainsi que ces surcoûts auraient pu être palliés grâce à l’émergence d’un modèle économique novateur (celui-ci avait été proposé par la CNRA il y a plusieurs années). Il n’en est rien. D’une part, l’inadaptation des zones de couvertures proposées en RNT par rapport aux demandes et besoins des radios associatives, et d’autre part, les bouleversements en cours concernant la définition et le contour des prérogatives des collectivités territoriales bloquent toute autre possibilité de financement et rendent désormais les modèles initialement imaginés obsolètes".
"L’absence de financements publics ainsi que ces surcoûts auraient pu être palliés grâce à l’émergence d’un modèle économique novateur (celui-ci avait été proposé par la CNRA il y a plusieurs années). Il n’en est rien. D’une part, l’inadaptation des zones de couvertures proposées en RNT par rapport aux demandes et besoins des radios associatives, et d’autre part, les bouleversements en cours concernant la définition et le contour des prérogatives des collectivités territoriales bloquent toute autre possibilité de financement et rendent désormais les modèles initialement imaginés obsolètes".
Un lancement au détriment des Associatives
Pour la CNRA, il est malheureusement aujourd’hui très clair que le déploiement de la RNT ne pourra se faire qu’au détriment immédiat des radios associatives émettant en FM et de leurs emplois. Et si la CNRA a toujours soutenu la nécessité de voir se déployer des supports de diffusion numérique hertzienne terrestre dédiés, elle a toujours précisé les conditions de réussite d’un tel projet.
"S’agissant de la RNT, notre confédération avait encore rappelé ces mêmes conditions en septembre 2012, force est de constater qu’aucune de ces conditions n’est aujourd’hui remplie, bien au contraire, la situation économique de notre secteur s’est depuis très fortement contractée compte tenu de sa dépendance aux financements publics".
Dans ce contexte rédhibitoire, la CNRA demande au CSA de ne plus lancer d’appels à candidature en RNT.
"S’agissant de la RNT, notre confédération avait encore rappelé ces mêmes conditions en septembre 2012, force est de constater qu’aucune de ces conditions n’est aujourd’hui remplie, bien au contraire, la situation économique de notre secteur s’est depuis très fortement contractée compte tenu de sa dépendance aux financements publics".
Dans ce contexte rédhibitoire, la CNRA demande au CSA de ne plus lancer d’appels à candidature en RNT.