La radio Antipode se voit infliger la lecture d’un communiqué sur son antenne pour avoir diffusé de la publicité de manière clandestine. "L’éditeur a invité sur son antenne, de manière hebdomadaire et durant sept semaines, deux expertes pour intervenir dans l’émission "Le Mag". Ces dernières étaient également chacune commerçante et leurs coordonnées étaient systématiquement mentionnées durant le programme". Le CAC a estimé que cette pratique constituait un échange de faveurs entre l’éditeur et les expertes en question, avec d’une part un éditeur qui fournit à des intervenantes une visibilité pour leur activité, et, d’autre part, des intervenantes qui fournissent à l’éditeur, à titre gratuit et sur base régulière, du contenu que ce dernier qualifie d’essentiel dans la composition de son programme. "Cette pratique n’étant pas identifiée par l’éditeur comme de la communication commerciale, elle a été considérée comme clandestine".
Toujours concernant Antipode, le CAC a, dans une autre décision, jugé établi un grief qui concernait cette fois la diffusion d’une annonce de "parrainage" de son journal parlé, alors que le décret coordonné sur les services de médias audiovisuels interdit cette pratique, particulièrement grave. Toutefois, étant donné l’impossibilité de prouver si, au-delà de l’impression donnée par l’annonce, l’éditeur avait bien eu ou non l’intention de faire parrainer son journal parlé, le Collège a décidé de ne pas assortir ce grief de sanction.
Quant à la Radio Arabel et à la radio universitaire de Mons (YouFM), elles se voient toutes deux adresser un avertissement pour non-respect de leurs engagements respectifs en matière de quotas de diffusion musicale. Arabel n’a pas atteint son engagement de diffuser au moins 35% de musique chantée sur des textes en langue française et au moins 6% (dont au moins 4.5% entre 6h et 22h), d’œuvres musicales émanant d’artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles. YouFM n’a, elle, pas respecté son engagement de diffuser au moins 20% de musique chantée sur des textes en langue française et 15% (dont au moins 4.5% entre 6h et 22h) d’œuvres musicales émanant d’artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles.