"L’objectif de ce rapport est l’élaboration du premier mapping des webradios existantes au Maroc. Analyses sur les structures des webradios, compositions, thématiques abordées, modes de financement (entre autres aspects). Le rapport se donne pour ambition de présenter le panorama le plus complet possible du paysage des webradios au Maroc et de ses relations avec la société civile" a expliqué Sébastien Nègre.
Le document offre une vision claire, globale et précise de la situation et devrait ainsi constituer un outil au service du Bureau de l’UNESCO à Rabat afin d’encourager la reconnaissance juridique des radios communautaires vis-à-vis des autorités.
Le document offre une vision claire, globale et précise de la situation et devrait ainsi constituer un outil au service du Bureau de l’UNESCO à Rabat afin d’encourager la reconnaissance juridique des radios communautaires vis-à-vis des autorités.
69 webradios marocaines identifiées
Au Maroc, le paysage radiophonique peut être décrit comme un paysage diversifié avec notamment l’implantation de nombreuses radios privées. L’offre radiophonique est relativement riche pour les auditeurs et le service public assez conséquent. Cependant cette offre ne suffit pas pour pouvoir parler d’un paysage radiophonique complet : les radios associatives doivent venir compléter ce tableau et être perçues non pas comme concurrentes des radios commerciales ou publiques, mais complémentaires.
Les webradios représentent un mode de diffusion récent au Maroc. De premières webradios sont apparues au début des années 2010. Le concept de portail e-Joussour et les premiers débats autour des webradios ont été lancés en parallèle en 2011. La première webradio du réseau e-Joussour est née en mai 2013 au sein de la Fabrique
Culturelle des Anciens Abattoirs de Casablanca. A la recherche d’un modèle économique stable, les webradios au Maroc prennent tantôt le statut juridique d’association, tantôt le statut de SARL (Société A Responsabilité Limitée), tantôt appartiennent à une SA (Société Anonyme), tantôt ne sont pas clairement identifiables et sont donc probablement tenues par des particuliers. Elles ne sont donc pas toutes à but non lucratif.
Au total, 69 webradios marocaines ont été identifiées. 58 radios ont été identifiées avec la certitude qu’elles sont établis au Maroc. Sur les 69 webradios marocaines identifiées, 6 n’existent plus, 45 sont en activité, 8 sont en projet et 10 sont dans une situation qui n’est pas clairement établie. Et sur ces 69 webradios, 18 sont basées à Casablanca, 12 à Rabat, 6 à Marrakech, 3 à Tanger, 3 à Agadir, 2 à Salé. Les autres sont seules sur le territoire de leurs communes respectives. 11 n’ont donc pas pu être localisées.
Les webradios représentent un mode de diffusion récent au Maroc. De premières webradios sont apparues au début des années 2010. Le concept de portail e-Joussour et les premiers débats autour des webradios ont été lancés en parallèle en 2011. La première webradio du réseau e-Joussour est née en mai 2013 au sein de la Fabrique
Culturelle des Anciens Abattoirs de Casablanca. A la recherche d’un modèle économique stable, les webradios au Maroc prennent tantôt le statut juridique d’association, tantôt le statut de SARL (Société A Responsabilité Limitée), tantôt appartiennent à une SA (Société Anonyme), tantôt ne sont pas clairement identifiables et sont donc probablement tenues par des particuliers. Elles ne sont donc pas toutes à but non lucratif.
Au total, 69 webradios marocaines ont été identifiées. 58 radios ont été identifiées avec la certitude qu’elles sont établis au Maroc. Sur les 69 webradios marocaines identifiées, 6 n’existent plus, 45 sont en activité, 8 sont en projet et 10 sont dans une situation qui n’est pas clairement établie. Et sur ces 69 webradios, 18 sont basées à Casablanca, 12 à Rabat, 6 à Marrakech, 3 à Tanger, 3 à Agadir, 2 à Salé. Les autres sont seules sur le territoire de leurs communes respectives. 11 n’ont donc pas pu être localisées.
Vers une reconnaissance des Associatives
Le travail effectué dans ce rapport permet de dénombrer près de 70 webradios au Maroc parmi lesquelles 26 radios associatives. Il est apparu que les webradios au Maroc se situent principalement en zone urbaine. Au Maroc, le secteur des radios associatives souffre d’une absence de reconnaissance juridique. Une reconnaissance qui se fait toujours attendre, malgré "la campagne de plaidoyer menée avec détermination, sérénité et via une approche constructive et non pas conflictuelle" qu’a évoqué Virginie Jouan de l’International Media Support (IMS).
Publié le 10 septembre 2002, le décret-loi n°2-02-663 du 2 Rajab 1423, portant suppression du monopole de l’Etat en matière de radiodiffusion et de télévision, constitue le premier pas vers la réforme du secteur de la communication audiovisuelle. Selon la HACA, la réforme devrait inclure une reconnaissance des radios associatives et certaines radios associatives devraient pouvoir obtenir une licence de diffusion.
Publié le 10 septembre 2002, le décret-loi n°2-02-663 du 2 Rajab 1423, portant suppression du monopole de l’Etat en matière de radiodiffusion et de télévision, constitue le premier pas vers la réforme du secteur de la communication audiovisuelle. Selon la HACA, la réforme devrait inclure une reconnaissance des radios associatives et certaines radios associatives devraient pouvoir obtenir une licence de diffusion.
Un soutien, indispensable, de l’Etat
Le manque de reconnaissance juridique fait partie des frustrations les plus exprimées par les webradios associatives. Toutes les webradios sont demandeuses de renforcement des compétences professionnelles des équipes.
L’histoire des radios webradios marocaines arrive donc à une seconde étape. Sur le plan juridique, un changement législatif peut être envisagé. Sur le terrain, on peut estimer que 8 webradios sont en projet actuellement au Maroc. Toutes les parties prenantes s’accordent à dire qu’il sera temps d’accorder des licences, après la reconnaissance juridique effective des radios associatives.
Cependant le principal obstacle réside dans le fait que les parlementaires n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un outil de régulation, c’est-à-dire un cahier des charges d’une radio locale à but non lucratif. Seul un cahier des charges posant un certain nombre de conditions/restrictions (prosélytisme, atteinte à l’ordre public) a été posé et il apparaît que la HACA n’aurait pas suffisamment de moyens pour contrôler efficacement a posteriori le respect de ce cahier des charges.
L'intégralité du rapport de Sébastien Nègre est disponible ICI
L’histoire des radios webradios marocaines arrive donc à une seconde étape. Sur le plan juridique, un changement législatif peut être envisagé. Sur le terrain, on peut estimer que 8 webradios sont en projet actuellement au Maroc. Toutes les parties prenantes s’accordent à dire qu’il sera temps d’accorder des licences, après la reconnaissance juridique effective des radios associatives.
Cependant le principal obstacle réside dans le fait que les parlementaires n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un outil de régulation, c’est-à-dire un cahier des charges d’une radio locale à but non lucratif. Seul un cahier des charges posant un certain nombre de conditions/restrictions (prosélytisme, atteinte à l’ordre public) a été posé et il apparaît que la HACA n’aurait pas suffisamment de moyens pour contrôler efficacement a posteriori le respect de ce cahier des charges.
L'intégralité du rapport de Sébastien Nègre est disponible ICI