Publicité segmentée : le SIRTI reste mobilisé

Rédigé par le Mercredi 9 Mars 2022 à 07:20 | modifié le Mercredi 9 Mars 2022 à [HEURE]


Alors qu’un premier bilan de la publicité segmentée en TV doit être réalisé d’ici l’été par le Gouvernement, le SIRTI réaffirme l’importance des règles actuelles d’encadrement, en particulier l’impossibilité pour les spots de contenir une adresse ou une identification locale explicite.


Dans un contexte économique encore difficile pour les radios, notamment pour la publicité locale, ainsi que d’une concentration inédite du paysage audiovisuel français, il apparait essentiel pour les syndicat des radios indépendantes de maintenir les équilibres du marché publicitaire et préserver le modèle économique des éditeurs locaux : "les dispositions du Décret du 5 août 2020 qui autorise et encadre la publicité segmentée, s’appuyant sur un accord trouvé entre éditeurs TV et radio, doivent impérativement être maintenues".

Depuis août 2020, les télévisions nationales peuvent en effet accéder, via la publicité segmentée, à des offres ciblées géographiquement mais sans adressage local, c’est-à-dire l’interdiction d'indiquer dans les messages de publicité segmentée une adresse ou une identification locale explicite. La publicité segmentée est également soumise à un encadrement horaire1ainsi qu’à une limitation des revenus.
Le SIRTI réaffirme la nécessité que "la publicité segmentée reste encadrée sans adressage local, en temps horaire et en montant limité pour respecter le principe de : "à programme local / publicité locale". Et donc qu’un éditeur qui ne fait pas de programme local ne puisse pas accéder à la publicité locale".

Une ferme opposition

Le marché de la publicité locale est en effet vital pour les radios indépendantes, il représente 50% en moyenne de leur chiffre d’affaires. Il est d’ailleurs à noter que d’après les chiffres communiqués par le SNPTV "376 campagnes de TV segmentée avaient été menées à fin 2021, dont près de la moitié (46%) par des annonceurs locaux". Dans un tel contexte, le SIRTI rappelle sa plus ferme opposition à une éventuelle remise en cause du dispositif encadrant actuellement la publicité segmentée adressée ainsi d’ailleurs que des secteurs interdits de publicité en télévision.

Les équilibres sont fragiles

Pour Christophe Schalk, Président du SIRTI : "La publicité locale est une composante essentielle du modèle économique des radios indépendantes. Demain, sans cette source de financement, les conséquences seraient lourdes sur le paysage radiophonique, particulièrement là où il est irremplaçable, localement. Le modèle de la publicité locale est très attaqué par les GAFAM, désormais il s’ouvre à la télévision, nous devons y être attentifs. Les équilibres sont fragiles, le Gouvernement doit les préserver pour préserver le pluralisme des médias dans les territoires".

Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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