Préemptions de Radio France en Picardie

Rédigé par le Lundi 15 Février 2016 à 07:40 | modifié le Lundi 15 Février 2016 à [HEURE]


Malgré les revendications du SIRTI (Syndicat Interprofessionnel des Radios et des Télévisions Indépendantes), le CSA n’a pas jugé nécessaire, sur les zones de Beauvais et Noyon, de faire usage du pouvoir d’appréciation qui lui a été conféré par le Conseil d’Etat lors des demandes de préemptions de fréquences de Radio France.


Le CSA vient de publier le retrait de 3 fréquences de l’appel aux candidatures lancé sur le CTA de Paris le 16 avril 2015, l’une sur Beauvais au bénéfice de France Bleu Picardie, les deux autres sur Noyon au bénéfice de France Bleu Picardie et France Info.
Pourtant, la préemption de Radio France à Beauvais porte sur l’unique fréquence disponible dans la capitale de la Picardie et est issue du secteur privé puisqu’elle était précédemment exploitée par la radio de la communauté berbère NRB.

Un choix discutable

Pour le SIRTI : "Il est regrettable que les initiatives des opérateurs privés, nombreux à avoir candidaté sur cette fréquence, aient été ainsi d’emblée écartées dès lors que Radio France, 5 mois après la clôture de l’appel à candidatures, a présenté sa demande de préemption. Certains projets privés avaient pourtant vocation à répondre à la volonté exprimée par le CSA en matière de "cohésion sociale" et de "valeurs portant sur le vivre ensemble", le Conseil regrettant "la faible place accordée à ces sujets dans le projet de Contrat d’Objectifs et de Moyens de Radio France" et exposant sa volonté "d’encourager toutes les initiatives visant notamment à porter les valeurs de la société française et à renforcer son unité".

Plus de considérations pour les Indépendantes

Dans le cadre de l’examen des prochaines demandes de préemption de Radio France, le SIRTI attend qu’il soit accordé plus de considération aux projets portés par les opérateurs privés indépendants. En outre, le SIRTI regrette cette décision de préemption qui intervient au moment où le Gouvernement s’apprête à soumettre les radios privées à une plus forte concurrence de Radio France en autorisant le groupe public à recourir à la publicité de marque.
Rappellons que le SIRTI représente plus de 150 radios et télévisions locales, régionales ou thématiques. Les adhérents du SIRTI emploient 2500 salariés, dont 500 journalistes.

Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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