C’est un article du Monde qui nous a mis la puce à l’oreille. Dans le récit de la manifestation géante du dimanche 11 janvier, les journalistes Benoît Hopquin et Vanessa Schneider rapportent le ressentiment des manifestants dans la foule : "On s’interrogeait avec ivresse : « Combien sommes-nous ? . Les réseaux de téléphone ne pouvaient apporter de réponses. Ils étaient saturés. Impossible de se connecter à Internet. Alors, certains s’agglutinaient devant les devantures des cafés qui tous étaient restés ouverts et retransmettaient sur leurs écrans de télévision les images en direct".
Ainsi, la radio IP, avec toute sa diversité, était absente de ce que fut sans doute la plus grande manifestation jamais connue de notre nation. A l’heure où la radio réfléchit à son futur technologique (et donc à son futur tout court), cette anecdote est un message très clair aux décideurs de la radio. Non pas du débat FM contre RNT, bien connu, mais de l’avenir de la radio broadcast par rapport à la radio unicast comme l’IP. Où chaque auditeur occupe un bout de bande passante, qui, si elle n’est pas infinie (ce qui est impossible), devient vite saturée.
Aurait-on pu imaginer la grande manifestation de NRJ en décembre 1984 sans que les auditeurs qui venaient la défendre ne puissent l’écouter en défilant ? Alors que le smartphone devient le nouveau support de tout contenu multimédia, et donc audio, il est à s’inquiéter que ces appareils n’aient toujours pas, pour la plupart, de récepteur pour recevoir de la radio diffusée en mode braodcast, c’est-à-dire pouvant toucher des auditeurs en nombre illimité. FM, DAB+, IP broadcast…
Pour sauver l’existence même de la radio et son universalité, les opérateurs doivent prendre leurs responsabilités pour s’entendre entre eux et imposer la radio broadcast dans tous les terminaux du futur. Sans attendre. Les solutions uniquement IP proposées aujourd’hui par les constructeurs conduiront progressivement à l’extinction de la radio telle que nous la connaissions jusqu’à aujourd’hui. Un media de référence, universel, accessible à tous et au plus grand nombre. Si la radio ne peut être présente au rendez-vous unique de toute une nation comme dimanche dernier, elle deviendra progressivement un média de second plan, puis troisième plan, avant de s'éteindre définitivement...
Pour sauver l’existence même de la radio et son universalité, les opérateurs doivent prendre leurs responsabilités pour s’entendre entre eux et imposer la radio broadcast dans tous les terminaux du futur. Sans attendre. Les solutions uniquement IP proposées aujourd’hui par les constructeurs conduiront progressivement à l’extinction de la radio telle que nous la connaissions jusqu’à aujourd’hui. Un media de référence, universel, accessible à tous et au plus grand nombre. Si la radio ne peut être présente au rendez-vous unique de toute une nation comme dimanche dernier, elle deviendra progressivement un média de second plan, puis troisième plan, avant de s'éteindre définitivement...