LLP - NRJ conforte sa place de numéro 1 en audience cumulée, quelles sont vos premières impressions ?
Tout d'abord, nous avons 726 000 auditeurs d'écart avec le suivant, ensuite c'est une année complète de leadership continu et absolu. Tous les indicateurs sont au vert, que ce soit le Morning, que ce soit la musique en journée ou Cauet le soir. Enfin, c'est notre deuxième meilleur résultat d'audience historique. Je crois que ce sont les points les plus importants que l'on peut retenir pour NRJ.
LLP - Votre concurrent direct est affaibli, y a-t-il une stratégie de groupe comme par exemple le repositionnement de Nostalgie sur un format plus senior ?
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Il y a avant tout une stratégie de groupe pour que nos radios ne se concurrencent pas entre elles. C'est pour cela que nous avons repositionné, il y a quelques mois maintenant, Nostalgie sur les plus de 50 ans, les 50/59 ans notamment, et Chérie FM sur la cible des 35/49 ans, surtout féminins, ce qui est un succès puisque nous gagnons 9% sur les femmes. Sur Nostalgie, les résultats sont assez remarquables puisque nous n'avons pas connu l'effet cuvette traditionnel observé lors de changements de format importants. Le positionnement des radios se fait donc d'abord par rapport à nous-mêmes et à ce que veulent nos auditeurs, bien avant de penser à gêner nos concurrents.
LLP - Concernant Chérie FM, elle progresse sur 3 vagues à la suite et fait ex-aequo avec RFM. A-t-elle enfin trouvé la recette du succès ?
Il a y eu un travail fait sur la musique, un recentrage sur notre critère de cible, c'est la même stratégie que sur toutes nos radios, on regarde ce que veulent nos auditeurs, en l'occurrence ici nos auditrices, et on leur donne. Sur Chérie FM, nous sommes en période de fine tunning, on corrige tous les détails un par un et petit à petit. Une radio comme Chérie n'aura pas des marges de progression énormes de +0.6/+0.7 sur une vague comme pour NRJ mais nous irons chercher nos auditrices une par une, ce sera des progressions de +0.1 ou +0.2% à chaque fois en corrigeant les détails sur notre antenne, en soignant le marketing, les opérations antenne, le contenu des interventions et la proximité comme les Concerts Pop Love qui proposent des rencontres en province d'artistes avec nos auditrices. Cette proximité de terrain fait que, peu a peu, nous allons conquérir de l'audience. Et on s'étonne encore que chaque année, nous puissions aller encore plus loin sur la musique.
LLP - Quelle est la plus grosse force de NRJ : la musique ou les talks ?
La musique, forcément. Sur une radio musicale, si la musique ne va pas, la radio n'ira pas, même en ajoutant des talks. D'ailleurs, le premier succès de NRJ lorsque nous l'avons reprise il y a 4 ans (elle était à 9.8 points à l'époque), ça a été la musique, sur toutes les tranches musicales. C'est ensuite seulement que nous avons installé notre Morning, qui est quand même composé majoritairement de musique, et puis ensuite Cauet le soir, qui s'est installé doucement la première année, puis nous avons commencé à avoir des résultats la seconde année. Mais celle qui a tout de suite porté ses fruits en terme d'audience, c'est la musique. Et aujourd'hui encore, nous avons des progressions de 12% sur la musique !
LLP - Comment NRJ a réussi à contrer les plateformes musicales en ligne ?
Il y 4 ans, a tout le monde nous disait que NRJ c'était terminé. Le secret, c'est le format hit. Si un jour, le format rock de type Nirvana Offspring revient à la mode, NRJ ira dessus. Si un jour le hip hop revient, nous irons dessus aussi. Notre format hit est intemporel, il voguera quelque soient les courants musicaux qui seront à la mode, donc c'est le meilleur format au monde. Concernant les plateformes musicales, il faut quand même des gens pour faire découvrir les nouveautés aux gens parce qu'à part quelques experts, ils n'ont pas le temps d'aller chercher par eux-mêmes sur internet. Ce qui nous fait vibrer au quotidien, c'est de trouver de la musique que personne ne joue, pas encore signé, et de le lancer. Bien sûr, nous avons les marques Rihanna, Lady Gaga, etc... mais à côté de ça on fait découvrir des disques aux gens, on prend des risques, c'est pour ça que la radio aura toujours du succès. Enfin, les plateformes digitales, c'est froid, il n'y a pas d'humanité, de programme incarné. La radio propose quelque chose que les plateformes musicales ne peuvent pas proposer.
LLP - Prévoyez-vous des changements pour la rentrée, est-ce que Manu et Cauet ont resigné pour la rentrée ?
En ce qui concerne Manu, la question ne se pose pas puisqu'il avait déjà resigné l'année dernière pour deux ans. Concernant Cauet, son contrat se termine en fin d'année, nous allons commencer à en discuter avec lui, nous ne sommes qu'en avril et nous faisons ce genre de choses traditionnellement vers fin mai/début juin.
LLP - NRJ est numéro un en AC, quels sont les futurs leviers de croisssance de NRJ ? Quid de la PDA ?
Tant qu'il y aura des auditeurs sur les autres radios, nous irons les chercher ! Pourquoi pas 13%, 15%... En ce qui concerne la part d'audience, si vous enlevez les plus de 65 ans, NRJ est devant RTL de 22% ce qui est énorme. Donc, sur notre coeur de cible et celle de nos annonceurs, la mission est déjà remplie.