Les membres de l’ERGA vont poursuivre leur travail sur la désinformation, notamment la désinformation liée à l’agression actuelle russe en Ukraine. Un groupe de travail spécifique à la désinformation a été mis en place au sein de l’ERGA dont la fonction est l’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre les régulateurs avec des monitorings et des analyses de l’environnement des médias avec une attention particulière sur les discours de désinformation des acteurs étrangers et la manipulation de l’information liée au contexte actuel.
Le Président de l’ERGA (par ailleurs président du CSA belge), Karim Ibourki a commenté ces nouvelles mesures. "L’ERGA note que ces mesures font écho à une crise majeure à laquelle l’Europe et le monde doivent faire face. Nous avons pleinement confiance dans les décisions prises par le Conseil et nous sommes conscients de la gravité de la situation. Indépendamment du conflit, contrer la manipulation et la désinformation, dans le respect de la liberté d’expression doit rester une priorité dans le débat européen, particulièrement dans le contexte de règlements futurs comme le Digital Services Act (DSA) et l’European Media Freedom Act (EMFA). Nous avons besoin d’un cadre européen robuste pour garantir nos valeurs démocratiques, tout en sécurisant notre environnement médiatique et digital".
La situation en Belgique
La diffusion de Russia Today a été suspendue le 28 février dernier sur TELENET après un contact avec les autorités membres de la CRC (Conférence des régulateurs du secteur des communications électroniques (CRC), qui réunit l’IBPT, le CSA, le VRM et le Medienrat) anticipant la modification du règlement du Conseil de l’Union Européenne. Concernant les noms de domaine sur internet des services diffusés par Russia Today et par Sputnik, une analyse est en cours pour que ces derniers soient également suspendus.