Le bilan de Boyon

Rédigé par le Vendredi 11 Janvier 2013 à 06:35 | modifié le Jeudi 10 Janvier 2013 à [HEURE]


Hier jeudi, Michel Boyon, lors de la présentation du baromètre de perception de la qualité des programmes, a fait un premier bilan de ses six années passées à la tête du CSA. Forcément, il a parlé de la RNT. Morceaux choisis.


"Nous n'avons pas encore réussi à convaincre qu’il fallait faire la radio numérique terrestre. On a tout fait, on a multiplié les arguments, les éléments et les démarches et, finalement, on s'est heurté à l'opposition d'un certain nombre d'opérateurs,  et plus récemment, on s'est heurté à l'impécuniosité de l'Etat. Celui-ci n’est pas déterminé à financer Radio France pour se lancer. C'est un peu embêtant d’engager la RNT sans Radio France".
 
"Espérons que l'État deviendra un peu moins impécunieux et un peu plus attentif à cela parce qu’au sujet de la RNT, quoiqu'il soit parfois écrit ici ou là, elle existe ailleurs, elle n'est pas morte, elle existe dans les pays européens".
 
"Il y a de plus en plus de pays européens qui la lancent. Je ne me réfère même pas au cas de l'Angleterre où elle date depuis 10 ans... On nous dit que dans ce pays, cela n'a pas été un très grand succès, la preuve, il a fallu dix ans pour que l'on arrive à 40 % des anglais qui ont un récepteur numérique. Ce n'est pas si mal 40 % ! D'autres pays se sont lancés depuis un an ou deux avec succès et je constate avec plaisir que les opérateurs français, qui sont en France opposés à la RNT, sont aujourd'hui très heureux de participer à des multiplexes de RNT dans des pays étrangers".

"Je ne suis pas trop inquiet, car je pense que la loi interviendra sur les cinq semaines et sur la RNT, je ne vois pas comment la France pourra rester à l'écart du mouvement".
 
"J'ai le sentiment du devoir accompli et j'ajoute que j'ai la plus grande confiance dans la poursuite de ce mouvement. Le CSA a beaucoup fait pendant ses six dernières années, il y aura des nouveaux sujets qui vont apparaitre, j'ai la plus grande confiance dans mon successeur et dans les membres qui ont été désignés. Beaucoup de gens s'amusent à rapprocher les parcours professionnels d'Oliver Schrameck mais je suis convaincu qu'il fera tout ce qu'il faut".

Propos recueillis par Serge Surpin

Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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