Tendance Ouest, station du groupe de presse "La Manche Libre" à Saint Lô.
Un vent de protestation souffle sur les ondes normandes. Selon le SNJ (Syndicat National des Journalistes), Tendance Ouest (26 fréquences, 248 000 auditeurs/jour), station du groupe de presse "La Manche Libre" (Saint-Lô / Caen), vient de licencier pour cause réelle et sérieuse, coup sur coup, trois jeunes journalistes, souvent pour des "actes d'insubordination". Parmi les causes relevées, le premier aurait souhaiter "faire une demande de carte de presse. La direction de la station ne prétendait délivrer le "certificat employeur" nécessaire à l’obtention de la carte qu’à l’issue de sa période d’essai". Selon Étienne Escuer, l'un des journalistes licenciés, joint par La Lettre Pro de la Radio, "ce n'est pas dans les coutumes de l'entreprise de demander la carte de presse si rapidement. Alors qu'il couvrait une manifestation des "Gilets Jaunes" dans lesquelles le carte de presse était indispensable ".
Rappelons que le sésame est délivré par la Commission de la Carte des Journalistes Professionnels (CCIJP) si l'employé justifie une ancienneté, dans la profession, d'au moins trois mois. Théoriquement, l'employeur n'a pas son mot à dire. Toujours selon le Syndicat, "amené à couvrir les actes successifs des "Gilets Jaunes" sans carte de presse donc, ice jeune journaliste a été brutalisé par les forces de l’ordre. La direction lui fait grief d’avoir envisagé d'adresser une lettre de protestation au Préfet du Calvados sans lui avoir demandé la permission, tout en mettant en doute la réalité de l’agression".
Aucun commentaire de la direction
Deux autres journalistes ont été congédiés "parce qu’ils ont rédigé un courrier de soutien à leur collègue" ou encore d'avoir "voulu prêter main forte au reporter qui couvrait seul les affrontements entre "Gilets Jaunes" et forces de l'ordre le 5 janvier à Caen".
Selon l'un des journalistes licenciés, la rédaction de Caen a vu passer 11 journalistes en un an. "Le SNJ demande à la direction de renoncer à ces pratiques sociales nocives. Cela lui permettrait peut-être, qui sait, de mettre fin à l’effarant turnover déploré à la rédaction de Tendance Ouest Caen". Contacté par La Lettre Pro de la Radio, la direction de Tendance Ouest n'a pas souhaité faire de commentaires "concernant ces trois jeunes collaborateurs qui avaient rejoint l’entreprise depuis seulement quelques mois".
Selon l'un des journalistes licenciés, la rédaction de Caen a vu passer 11 journalistes en un an. "Le SNJ demande à la direction de renoncer à ces pratiques sociales nocives. Cela lui permettrait peut-être, qui sait, de mettre fin à l’effarant turnover déploré à la rédaction de Tendance Ouest Caen". Contacté par La Lettre Pro de la Radio, la direction de Tendance Ouest n'a pas souhaité faire de commentaires "concernant ces trois jeunes collaborateurs qui avaient rejoint l’entreprise depuis seulement quelques mois".