Parmi les recommandations de la Cour des comptes qu'il partage, le SIRTI souligne notamment la nécessité de revoir le parc de fréquences de Radio France, et les conditions de la préemption ou encore l'importance et la logique qu'aurait l'engagement de Radio France dans le déploiement de la RNT : "le bilan des dernières années montre que Radio France a été prudente, voire conservatrice dans ses choix technologiques, alors qu’au titre de ses missions de service public, elle se doit d’être à la pointe de l’innovation. En tout état de cause, elle gagnerait à la clarification de la position du Gouvernement sur la RNT et pourrait s’engager dans des expérimentations, en complément de la FM, dans des lieux pertinents".
L'avenir ou l'arrêt de Mouv'
"Le rapport de la plus haute juridiction financière confirme le bien-fondé des engagements du SIRTI face aux dérives de Radio France et à l’insuffisance de contrôle et de régulation concernant ce groupe qui pèsent sur l’ensemble du paysage radiophonique français" explique le Syndicat Interprofessionnel des Radios et des Télévisions Indépendantes. Et le SIRTI d'évoquer, lui aussi, l'avenir de Mouv' : "une décision sur l'avenir (l'arrêt) du Mouv' doit être prise sans plus attendre". Comme le juge la juridiction : "Le Mouv' n'ayant jamais atteint sa cible" (page 20), la Cour formule parmi ses recommandations de "statuer sur l’avenir du Mouv’ avant la signature du COM 2015-2019 (Radio France)." (page 51).
Limiter la place de la pub sur Radio France
Le danger d'assouplir le régime qui limite la place de la publicité sur les antennes de Radio France est aussi un sijet d'inquiétude pour le SIRTI. Comme le souligne la Cour des comptes : "La rareté de la publicité sur les antennes est un atout de la radio de service public puisque
les émissions ne sont pas interrompues par des coupures publicitaires. (page 12) La tentation d’assouplir le régime de la publicité pour permettre à Radio France de disposer de ressources complémentaires doit être appréhendée avec prudence. Il serait regrettable que cette option constitue un moyen pour Radio France de s’épargner les efforts de productivité dans lesquelles elle doit s’engager". (page 125)
les émissions ne sont pas interrompues par des coupures publicitaires. (page 12) La tentation d’assouplir le régime de la publicité pour permettre à Radio France de disposer de ressources complémentaires doit être appréhendée avec prudence. Il serait regrettable que cette option constitue un moyen pour Radio France de s’épargner les efforts de productivité dans lesquelles elle doit s’engager". (page 125)
Restituer des fréquences et arrêter Mouv'
Ainsi, le SIRTI annonce continuer à militer "contre les dérives publicitaires de Radio France, qui menacent de déstabiliser l’ensemble du marché des radios privées, pour un lancement cadencé de la Radio Numérique Terrestre en France avec une participation des radios publiques qui doivent jouer leur rôle d’entraînement".
En outre, le syndicat plaide également pour un rattrapage des fréquences FM "attendu par les radios indépendantes locales et régionales, ce qui suppose que Radio France restitue certaines de ses 2388 fréquences, faisant ainsi également des économies sur ses frais de diffusion". Des économies qui passeront forcément pour le SIRTI par "l'arrêt du Mouv’ qui n’a jamais trouvé son public et consomme inutilement des ressources issues de la redevance et des fréquences".
En outre, le syndicat plaide également pour un rattrapage des fréquences FM "attendu par les radios indépendantes locales et régionales, ce qui suppose que Radio France restitue certaines de ses 2388 fréquences, faisant ainsi également des économies sur ses frais de diffusion". Des économies qui passeront forcément pour le SIRTI par "l'arrêt du Mouv’ qui n’a jamais trouvé son public et consomme inutilement des ressources issues de la redevance et des fréquences".