André Schilte veut profiter du RadioTour pour amorcer une réflexion des radios d'Île-de-France sur l'éducation aux médias. © D.R.
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LLPR - Comment définiriez-vous la zone de compétence du CTA de Paris ?
AS - Elle est très spécifique. La dénomination ne correspond pas vraiment à la zone de compétence qui englobe la région parisienne, mais aussi l’Oise et Saint-Pierre-et-Miquelon. Une zone très vaste avec des caractéristiques bien spécifiques.
LLPR - Pourquoi Saint-Pierre-et-Miquelon ? Quel est le paysage radiophonique sur cette île ?
AS - La raison essentielle, à mon avis, c’est qu’il est plus facile d’aller là-bas depuis Paris que depuis les autres CTA ! S’agissant du paysage radiophonique : il y a deux radios locales qui font un excellent travail en répondant à une proximité avec les associations et les pouvoirs publics locaux (Radio Atlantique et Radio Archipel FM, en plus de la radio de service public Saint-Pierre-et-Miquelon 1ère, NDRL).
AS - Elle est très spécifique. La dénomination ne correspond pas vraiment à la zone de compétence qui englobe la région parisienne, mais aussi l’Oise et Saint-Pierre-et-Miquelon. Une zone très vaste avec des caractéristiques bien spécifiques.
LLPR - Pourquoi Saint-Pierre-et-Miquelon ? Quel est le paysage radiophonique sur cette île ?
AS - La raison essentielle, à mon avis, c’est qu’il est plus facile d’aller là-bas depuis Paris que depuis les autres CTA ! S’agissant du paysage radiophonique : il y a deux radios locales qui font un excellent travail en répondant à une proximité avec les associations et les pouvoirs publics locaux (Radio Atlantique et Radio Archipel FM, en plus de la radio de service public Saint-Pierre-et-Miquelon 1ère, NDRL).
LLPR - Aujourd’hui, à Paris et en Île-de-France, quelles sont les capacités de développement de la FM ?
AS - Les fréquences sont complètement saturées sur Paris. Le CSA essaye régulièrement de dénicher des fréquences qui pourraient être disponibles, mais c’est extrêmement difficile, à tel point que 11 radios A sont en partage de fréquence, comme l’historique Aligre FM avec Cause Commune, Radio Notre Dame avec Fréquence Protestante… En catégorie B, quatre radios juives se partagent la même fréquence. Le paysage est tellement saturé que même les autorisations temporaires restent exceptionnelles et très difficiles à accorder.
LLPR - Travaillez-vous actuellement sur de nouveaux appels à candidatures ?
AS - En FM, non. En DAB+, il vient d’y avoir un appel et 71 nouvelles autorisations ont été accordées sur la zone élargie de Paris (l’Île-de-France, hors Paris intra-muros, NDRL). Si tout va bien, le développement doit se faire au premier trimestre 2021. Toutefois, il pourrait y avoir un léger retard à cause du confinement qui a perturbé le déploiement général.
LLPR - Quel bilan en faites-vous à ce stade du déploiement ?
AS - Il y a des radios qui se sont lancées avec beaucoup d’enthousiasme, alors même que le modèle économique est extrêmement difficile. Un certain nombre de services ont démarré avant de renoncer. Mais le mouvement est lancé et offrira de nouveaux services aux auditeurs tout en permettant à de nouvelles radios de se développer alors qu’elles n’ont pas de fréquence en FM.
AS - Les fréquences sont complètement saturées sur Paris. Le CSA essaye régulièrement de dénicher des fréquences qui pourraient être disponibles, mais c’est extrêmement difficile, à tel point que 11 radios A sont en partage de fréquence, comme l’historique Aligre FM avec Cause Commune, Radio Notre Dame avec Fréquence Protestante… En catégorie B, quatre radios juives se partagent la même fréquence. Le paysage est tellement saturé que même les autorisations temporaires restent exceptionnelles et très difficiles à accorder.
LLPR - Travaillez-vous actuellement sur de nouveaux appels à candidatures ?
AS - En FM, non. En DAB+, il vient d’y avoir un appel et 71 nouvelles autorisations ont été accordées sur la zone élargie de Paris (l’Île-de-France, hors Paris intra-muros, NDRL). Si tout va bien, le développement doit se faire au premier trimestre 2021. Toutefois, il pourrait y avoir un léger retard à cause du confinement qui a perturbé le déploiement général.
LLPR - Quel bilan en faites-vous à ce stade du déploiement ?
AS - Il y a des radios qui se sont lancées avec beaucoup d’enthousiasme, alors même que le modèle économique est extrêmement difficile. Un certain nombre de services ont démarré avant de renoncer. Mais le mouvement est lancé et offrira de nouveaux services aux auditeurs tout en permettant à de nouvelles radios de se développer alors qu’elles n’ont pas de fréquence en FM.
LLPR - Le secteur associatif doit-il jouer des coudes sur cette zone très concurrentielle pour se maintenir et, à terme, se développer ?
AS - Les situations sont extrêmement diverses. Sur Paris intra-muros, il n’y a pas de radio associative d’animation locale. En revanche, dans les fins fonds de l’Île-de-France, on trouve des radios A qui font un travail d’animation locale exemplaire : RVE à Rambouillet, Sensations à Saint-Quentin ou LFM à Trappes sont des radios locales pur jus, très implantées dans leur territoire et dont le travail avec le milieu local est tout à fait pertinent. À Paris, les radios associatives présentes sont des radios communautaires qui ne font pas le même travail de proximité. Je dirais donc qu’un certain nombre de radios A s’en tirent plutôt bien tandis que d’autres ont des difficultés permanentes. Le confinement et la crise économique ont fait diminuer les quelques revenus publicitaires auxquels elles ont droit. De plus, certaines se sont lancées dans la radio numérique, ce qui implique des coûts supplémentaires.
AS - Les situations sont extrêmement diverses. Sur Paris intra-muros, il n’y a pas de radio associative d’animation locale. En revanche, dans les fins fonds de l’Île-de-France, on trouve des radios A qui font un travail d’animation locale exemplaire : RVE à Rambouillet, Sensations à Saint-Quentin ou LFM à Trappes sont des radios locales pur jus, très implantées dans leur territoire et dont le travail avec le milieu local est tout à fait pertinent. À Paris, les radios associatives présentes sont des radios communautaires qui ne font pas le même travail de proximité. Je dirais donc qu’un certain nombre de radios A s’en tirent plutôt bien tandis que d’autres ont des difficultés permanentes. Le confinement et la crise économique ont fait diminuer les quelques revenus publicitaires auxquels elles ont droit. De plus, certaines se sont lancées dans la radio numérique, ce qui implique des coûts supplémentaires.
LLPR - Le RadioTour 2020 débute à Paris. Est-ce pour vous une opportunité ?
AS - Je l’espère ! Je visite régulièrement les radios, mais je vois là l’occasion de rencontrer les différents promoteurs ensemble. J’espère qu’ils répondront présents. Le CSA veut mettre l’accent sur l’éducation aux médias. Le RadioTour peut être l’occasion d’une réflexion commune sur ce qui est envisageable, en lien avec l’Éducation nationale, les collectivités, etc., pour faire en sorte que le public soit à même de décrypter l’information. Il faut que la radio reste un vecteur de citoyenneté et d’accès à l’information vérifiée !
AS - Je l’espère ! Je visite régulièrement les radios, mais je vois là l’occasion de rencontrer les différents promoteurs ensemble. J’espère qu’ils répondront présents. Le CSA veut mettre l’accent sur l’éducation aux médias. Le RadioTour peut être l’occasion d’une réflexion commune sur ce qui est envisageable, en lien avec l’Éducation nationale, les collectivités, etc., pour faire en sorte que le public soit à même de décrypter l’information. Il faut que la radio reste un vecteur de citoyenneté et d’accès à l’information vérifiée !
"Entre la FM, le DAB+ et les smartphones : la radio a un très très bel avenir !" André Schilte
Contact
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Tour Mirabeau
39-43 quai André Citroën
75739 Paris cedex 15
Tél. : 01 40 58 34 77
cta.paris@csa.fr
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