Le projet Pitchoun n’aura pas mis longtemps à éclore. Originaire du sud de la France, c’est à Monaco que Laurent Brochet teste son concept et que Pitchoun est portée sur les fonts baptismaux. "Il y avait une fréquence disponible. Je parle de Pitchoun aux autorités monégasques qui approuvent. Tout est allé très vite : l’idée a germé en janvier et la radio est née le 1er juillet 2016." Rapidement, Pitchoun est connue et reconnue sur le Rocher. "Ce n’était qu’une première étape. Je n’ai pas connu les années 1980 avec la libéralisation de la FM, mais j’allais connaître le lancement de la radio numérique. Pour monter en puissance, la technologie du DAB+ était une superbe opportunité. J’ai monté ma société, j’ai postulé. Le CSA a sélectionné le projet sur des grandes villes comme Paris, Marseille, Strasbourg, Lyon, Mâcon et Rouen. Dans quelques mois : Bordeaux, Toulouse et Arcachon. Si nous n’avions pas été retenus, j’aurais laissé tomber !"
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La première particularité de Pitchoun, c’est sa cible. En 2017-2018, Laurent Brochet monte une équipe et travaille à la création d’un programme professionnel. Arrive la première levée de fonds qui permet à Pitchoun de s’installer sur un plateau de 400 m² et d’investir dans le matériel. D’appel en appel, la station grandit. Si, historiquement, le berceau de Monaco et de la Côte d’Azur est desservi en FM, c’est sur le DAB+ que mise Pitchoun pour s’étendre dans toute la France. "Je ne dis pas que la FM est morte. Mais dans le futur, il faut voir le DAB+, surtout pour notre cible. En DAB+, le son est moins sourd, on va pouvoir installer les datas. Aujourd’hui, les enfants évoluent vite", analyse Laurent Brochet.
Pitchoun : média 360
Quatre ans plus tard, Pitchoun "n’est pas qu’une radio, détaille son fondateur. C’est un média audio, vidéo, digital, sécurisé et made in France. La chaîne de télévision réunit plus de 2 millions de téléspectateurs". En septembre 2020, Pitchoun Médias va lancer sa plateforme numérique 360. Un abonnement premium permettra d’accéder à une multitude de contenus : télé, replay, VOD, bonus, podcast… Le Club des Pitchouns, comme à la bonne vieille époque du Club Dorothée, proposera des événements pour les enfants, des concerts, l’annonce des anniversaires à la télé. "On va travailler avec Gérard Salesses, auteur-compositeur du Club Dorothée, d’Hélène et les garçons… et avec lui, on va produire pour Pitchoun." La plus-value Pitchoun, et sa marque de fabrique, c’est de proposer des programmes "sécurisés". "Nous avons des psychologues qui écoutent et regardent tout. Lorsque le programmateur a laissé passer quelque chose qui ne convient pas, ils nous le signalent. On fait très attention." Le modèle économique de Pitchoun repose sur les investisseurs et la publicité. "Nous venons de signer avec la régie publicitaire d’Arte. Depuis le 10 mars, nous commercialisons de la publicité pour Télé Pitchoun. D’ici à un an ou deux, il y aura de la publicité sur la radio. C’est une fierté ! Il y a deux ans, personne n’aurait parié un euro sur le projet."
"Les 13 millions d’enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain : il faut les accompagner !"
La radio selon Pitchoun
Une radio familiale avec des infos, des bons plans sorties pour les enfants, des jeux, des chroniques culturelles… Un morning en direct de 6h à 10h. Trois animateurs. Une mascotte, Pitchoun, comme en son temps Casimir. L’égérie de Disney, Cerise Calixte, qui raconte une histoire chaque soir à 19h45, avant le coucher. Rétro-Pitchoun, pour les parents nostalgiques de Chantal Goya ou Henri Dès, diffusée l’après-midi, lorsque les enfants sont à l’école. Mais aussi une programmation éclectique qui va de la comptine aux musiques actuelles : Angelina, Carla, Kids United, Amir ou Soprano… Avec des titres sélectionnés et toujours sans grossièretés.