Le DAB+ déployé officiellement à Lyon

Rédigé par le Lundi 17 Décembre 2018 à 07:22 | modifié le Lundi 17 Décembre 2018 à [HEURE]


Une semaine après son lancement, une conférence de presse était organisée par le WorldDAB, le forum international regroupant les industriels et les radios concernés par le développement de la radio numérique hertzienne. Une réunion en collaboration avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel qui avait dépêché sur place plusieurs personnalités dont Nicolas Curien, Conseiller du collège et président du groupe de travail "radio".


Le lacement officiel du DAB+, la semaine dernière à Lyon @ Serge Surpin

Cette conférence de presse était présentée par Jean-Baptiste Tuzet, qui dirige Crooner Radio, une des 46 radios diffusées désormais sur la région lyonnaise. Étaient aussi présents Thierry Borde, membre du SNRL, Alan Liberty, président du SIRTI, Cécile Mégie, directrice de RFI et Eric Charles Nelson, directeur de la diffusion à Radio France.
Quatre fabricants de postes de radios étaient également venus présenter quelques-uns de leurs produits : Pionner, Pure, Roberts et Sony. Alain Giordano, adjoint au maire en charge de l'environnement représentait la ville de Lyon.  Cette rencontre était clairement d'inviter les médias locaux à s'intéresser au DAB+ et à ses avantages pour les auditeurs lyonnais autour de la difficulté de faire comprendre les différences entre des modes de diffusion.

Accéder au marché national

Nicolas Curien a rappelé la stratégie du CSA sur le DAB+ à savoir, un travail de développement sur ce qu'il appelle le plan dit "des nœuds et les arcs", qui passe par le déploiement de cette technologie sur les grandes agglomérations et les grands axes, ce qui permettra de toucher plus de 70% de la population française. Stratégie qui semble fonctionner puisque que l'on sait que les grands réseaux nationaux, qui après avoir travaillé sur le développement du DAB, s'étaient ensuite mis en retrait, pour enfin décider d'y aller et présenter des dossiers pour leurs radios. Sans oublier les nombreuses radios indépendantes qui souhaitent, elles aussi, pouvoir bénéficier d'un accès au marché national, elles qui militent pour le DAB+ depuis longtemps.

Le seuil des 20% atteint

Nicolas Curien a également rappelé le travail de son prédécesseur, Patrice Gélinet qui avait justement préservé l'avenir en conservant deux multiplex pour un usage national. Nicolas Curien a par ailleurs indiqué que le CSA allait constater que les réseaux de diffusion en DAB+ allaient, avec l'ouverture des nouvelles zones, toucher plus de 20% de la population, seuil qui déclenche à court terme l'obligation d'intégration du DAB+ dans tous les récepteurs vendus en France. Aujourd'hui, ces lancements sur les zones de Lyon et de Strasbourg se font donc dans un contexte positif. Quelques articles de presses parus sur le sujet sont nettement plus positifs, maintenant que les  "grandes radios" ont déposé leurs dossiers.

Faire connaître le DAB+

Le travail désormais sera de faire savoir au public que de nouvelles radios sont diffusés dans leurs région et qu'ils peuvent les écouter, sans passer par internet. Travail complexe car la presse, par définition, ne s'intéresse en général qu'aux événements et que donner envie d'écouter s'inscrit davantage dans un travail à long terme.
Lors d'une entrevue, organisée après la conférence, avec quelques journalistes et radios présentes en DAB+, il a été estimé que l'idéal serait que le gouvernement organise des campagnes de communication sur le déploiement du DAB+, à l'instar de ce qui a été fait pour la TNT. Sachant qu'il y avait peu de chances qu'une telle stratégie soit actée, donc sans trop de moyens financiers, il a été recommandé aux radios qui diffusent en DAB+, de le faire savoir dans toutes leurs communications et particulièrement à l'antenne l'arrivée du DAB+
Une conférence équivalente doit se tenir à Strasbourg ce mardi 18 décembre.

Journaliste spécialisé média, photographe et ancien Co-créateur de Satellifax. Gérant de… En savoir plus sur cet auteur
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