De gauche à droite : Nicolas Curien, Carole Bienaimé Besse, Nathalie Sonnac, Roch-Olivier Maistre, Michèle Léridon, Jean-François Mary et Hervé Godechot © C. Voulgaropoulos
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Ce rapport constitue un moyen d’évaluation de l’action du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et de son environnement juridique. Un rapport annuel qui intervient, cette année, alors "qu’une crise inédite et brutale", résultant de la situation sanitaire, affecte les médias audiovisuels : "cette crise a immédiatement été au coeur des priorités du CSA qui, avec l’appui des 16 comités territoriaux de l’audiovisuel (CTA), a été plus que jamais à l’écoute de tous les opérateurs et les a assurés de son soutien, alors que tous ont multiplié les initiatives pour assurer la continuité des antennes et accompagner les Français. Alors qu’une reprise semble encore incertaine, le CSA a aussi souhaité formuler des propositions aux pouvoirs publics, avec l’objectif de soutenir la relance" rappelle Roch-Olivier Maistre.
Les décisions prises en matière de radio en 2019 s’inscrivent à la fois dans le cadre d’appels aux candidatures partiels en radio analogique et dans le cadre d’appels aux candidatures en radio numérique (DAB+). Après les zones de Lille, Lyon et Strasbourg en 2018, l’année 2019 a été marquée par de nouveaux déploiements du DAB+ à Nantes et à Rouen. À la fin de l’année 2019, environ 25% de la population était couverte par la diffusion de services de radio en DAB+. Au 31 décembre 2019, 233 programmes étaient diffusés contre 147 en 2018 : 99 en catégorie A ; 67 en catégorie B ; 9 en catégorie C ; 45 en catégorie D ; 4 en catégorie E et 9 du service public. L’année 2020 sera marquée par la poursuite des déploiements de nouveaux multiplex et par le renforcement significatif de, l’offre de programmes à Paris, à Marseille et à Nice. Cette tendance a vocation à se poursuivre et s’accélérer en 2021 avec la délivrance de nouvelles autorisations et le déploiement des multiplex métropolitains.
Le marché publicitaire de la radio
Les recettes publicitaires nettes de la radio connaissent en 2019 une croissance de 1,7%. par rapport à 2018 pour atteindre un montant de 714 millions d’euros. Ce regain fait suite à huit années de baisse consécutives (- 4,5 % en cumul entre 2010 et 2019). Les recettes demeurent ainsi relativement stables, notamment grâce à l’intégration des recettes publicitaires des activités en ligne des stations (nouveau périmètre). Le baromètre unifié du marché publicitaire (BUMP) 2019 intègre les recettes nettes des services en ligne dans le total des recettes publicitaires en télévision. Cumulées, les recettes tirées des supports numériques des médias traditionnels (télévision, presse et radio) se sont élevées à 432 millions d’euros en 2019 (+5,9 % par rapport à 2018), ce qui représente environ 7 % du total de leurs revenus.
Mesures visant à limiter la concentration
Dans le secteur de la radio analogique, qui est essentiellement diffusée en FM, la concentration des médias est contrôlée par un plafond de couverture de la population au-delà duquel aucune nouvelle autorisation d’émettre ne peut être délivrée par le CSA. Ainsi, selon l’article 41 de la loi du 30 septembre 1986, la somme des populations recensées dans les zones desservies par les différents réseaux contrôlés par une même personne physique ou morale ne doit pas excéder 150 millions d'habitants. C’est au CSA qu’il appartient de fixer la méthode de calcul de cette couverture, sous le contrôle du juge.
Sur la bande FM
Préalablement au lancement des appels aux candidatures, les services du Conseil préparent les plans de fréquence. En 2019, parmi les 175 fréquences mises en appel, 25 étaient nouvelles : elles ont vocation à enrichir l’offre radiophonique du comité territorial de l’audiovisuel (CTA) de Toulouse. Par ailleurs, en 2019, le CSA a procédé aux agréments de sites pour 64 fréquences, aboutissant à la délivrance d’autorisations dans le ressort des comités territoriaux de l’audiovisuel de Caen, Lille, Marseille, Paris et Rennes. En 2019, le Conseil a lancé 7 appels aux candidatures FM et en a mené 4 à terme. S’agissant des radios d’autoroute, il a également déclaré reconductibles 6 autorisations d’émettre et reconduit 2 autorisations, dont une relative à 342 sites de diffusion.
"Les décisions adoptées en 2019 et au cours de l’année précédente par le Conseil en matière de diffusion analogique de la radio n’ont pas eu d’impact notable sur les équilibres globaux du secteur. Quant au DAB+, il faudra attendre plusieurs années pour que le processus de déploiement engagé produise des effets mesurables et significatifs sur les marchés de la publicité radiophonique" souligne le CSA.
Le rapport d'activité est accessible ICI.
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