Force est de constater que le conflit se durcit à Radio France. Si l'on est encore loin de la grève record de 2004, qui avait duré 23 jours, on peut désormais parler d'un tournant dans ce mouvement, entamé le 19 mars dernier, avec la mobilisation, dès demain, des journalistes pour 24 heures. En début d'après-midi, l'intersyndicale de Radio France appelle à nouveau rassemblement devant Matignon. Les syndicats comptent sur une importante mobilisation avant d'être reçus à l'Assemblée nationale.
Au palais Bourbon d'ailleurs où les députés UMP (lire ICI) ont vivement pointé du doigt ce mouvement qui s'éternise et s'enlise. Mardi dernier, même Nicolas Sarkozy a évoqué "le scandale de la grève à Radio France" alors que certains députés envisagent déjà une solution radicale : un limogeage en règle du jeune PDG. En quelque sorte, casser le thermomètre pour tenter de faire baisser la température.
"Radio France ne peut pas continuer à fonctionner comme ça"
L'avenir de Mathieu Gallet
Fragilisé Mathieu Gallet ? La direction évoque un homme "combatif" et "déterminé à faire aboutir son projet". Mais le problème à Radio France, depuis le 19 mars, c'est aussi et d'abord que tout le monde est... déterminé. L'éditorialiste Bernard Stéphan le relevait justement ce matin dans La Montagne : "les organisations professionnelles et la direction sont dans une situation de non-communication totale. Ce qui est pour le moins surprenant dans une entreprise dont le métier de base est la communication".