Alors que la connectivité mobile est aujourd'hui un enjeu majeur pour les territoires, cet outil, en permettant de poser un diagnostic, peut ainsi contribuer à l'élaboration de politiques publiques ciblées. À la suite d'une décision de l'Arcep, les opérateurs mobiles sont dorénavant tenus de publier des cartes de couverture qui différencieront les zones de très bonne couverture, de bonne couverture, de couverture limitée, et celles où il n'y a pas de couverture, pour les services de voix et de SMS. Cet enrichissement des cartes de couverture permettra de mieux refléter la réalité vécue par les utilisateurs.
Provoquer un choc de transparence
Avec ces nouvelles cartes, l'Arcep entend stimuler les opérateurs pour doper encore la couverture mobile. "Il s'agit de provoquer un choc de transparence, pour réorienter la concurrence que se livrent les opérateurs, afin que celle-ci porte non seulement sur les prix mais aussi sur les performances des réseaux". Ces cartes de couverture enrichies constituent aussi un point de départ : en identifiant les zones de couverture limitée, un diagnostic est posé, permettant de cibler précisément les besoins de couverture à l'avenir. L'objectif : valoriser et encourager les investissements des opérateurs mobiles au service de la connectivité des territoires.
Des cartes en open data
Les utilisateurs peuvent comparer les performances des opérateurs. Cette approche de "régulation par la data" entend enclencher un cercle vertueux : "les choix éclairés des utilisateurs inciteront les opérateurs à investir dans la couverture du territoire ; les opérateurs faisant le plus d'efforts seront récompensés par les utilisateurs, ce qui permettra de rentabiliser ces investissements". L'Arcep met également à disposition ces cartes en open data, ainsi que toutes les données de monreseaumobile.fr. Cette mise à disposition publique des données permettra ainsi à tout un chacun de les utiliser, d'en évaluer la fiabilité, et de créer de nouveaux comparateurs de la couverture des opérateurs mobiles. L'Arcep appelle les organismes et entreprises intéressés à se saisir de ces nouvelles données pour développer des applications.