Afin de mieux appréhender ces évolutions, la Scam a lancé une enquête auprès de 20 000 journalistes. Plus de 3 400 ont répondu. De quoi se faire une bonne idée de la situation économique et sociale de la profession. En rendant public les résultats de cette enquête la Scam souhaite alerter de la détérioration des conditions d’exercice du métier de journaliste. Détérioration mais aussi parfois précarisation réelle, notamment pour les reporters de guerre photographes, ou les pigistes de moins en moins payés ou obligés d’accepter des statuts d’auto-entrepreneurs ou des forfaits au bon vouloir des employeurs bafouant pour certains le simple droit du travail.
Difficile de vivre de son métier
Autre alarme que tire la Scam et qui paraît inquiétante : les répondants soulignent la non reconnaissance de leur travail et notamment dans la prise de risque sur le terrain. De profondes disparités sont à souligner entre les indépendants qui ne peuvent plus vivre de leur métier, n’ont que peu de couverture sociale et ne sont plus protégés par leurs employeurs, et les journalistes permanents qui maintiennent une activité rémunératrice. Une dernière alerte : les femmes ; elles gagnent majoritairement moins bien leur vie que les hommes. "Être journaliste c’est un métier…mais plus un statut" a souligné lors des Assises du Journalisme Lise Blanchet, vice-résidente de la Scam.
Des salariés et des salaires
62% des répondants ont déclaré être salariés permanents, 28% salariés pigistes, 6% auto-entrepreneurs, 6% travailleurs indépendants,
6% auteurs et 3% intermittents. 12% d’entre eux ont ainsi déclaré plusieurs situations sociales et fiscales. Ainsi un pigiste sur cinq est aussi travailleur indépendant ou auto-entrepreneur et un pigiste sur huit est également auteur. Ce phénomène est variable selon les secteurs d’activité: les journalistes TV et radio sont majoritairement permanents (environ 80%).
12% des répondants à l’enquête ont déclaré avoir des revenus inférieurs ou égaux au Smic (13 000 € nets/an) ; 18% entre 13 000 et 20 000 € nets/an, 46% entre 20 000 et 40 000 € nets/an, 18% entre 40 000 et 60 000 € nets/an et enfin 6% au-delà de 60 000 € nets/an.
On observe de fortes disparités selon l’activité: les photographes étant surreprésentés dans la catégorie la plus basse (37% contre 12% pour la population des répondants) et les journalistes TV dans les catégories supérieures (40% au-delà de 40 000 € nets contre 23% pour l’ensemble des répondants).
6% auteurs et 3% intermittents. 12% d’entre eux ont ainsi déclaré plusieurs situations sociales et fiscales. Ainsi un pigiste sur cinq est aussi travailleur indépendant ou auto-entrepreneur et un pigiste sur huit est également auteur. Ce phénomène est variable selon les secteurs d’activité: les journalistes TV et radio sont majoritairement permanents (environ 80%).
12% des répondants à l’enquête ont déclaré avoir des revenus inférieurs ou égaux au Smic (13 000 € nets/an) ; 18% entre 13 000 et 20 000 € nets/an, 46% entre 20 000 et 40 000 € nets/an, 18% entre 40 000 et 60 000 € nets/an et enfin 6% au-delà de 60 000 € nets/an.
On observe de fortes disparités selon l’activité: les photographes étant surreprésentés dans la catégorie la plus basse (37% contre 12% pour la population des répondants) et les journalistes TV dans les catégories supérieures (40% au-delà de 40 000 € nets contre 23% pour l’ensemble des répondants).
Parole de journalistes
"Je suis contrainte d’avoir une seconde activité en parallèle, plus rémunératrice, pour pouvoir disposer de revenus satisfaisants"
"Nos journaux traitent de plus en plus les sujets censés intéresser le public, plutôt que d’essayer d’intéresser le public à tous les sujets"
"Le rapport toujours plus immédiat à l’actualité, une notion du présent qui se rétrécit, l’impossibilité de mener des enquêtes de fond"
"L’employeur nous sollicite également pour alimenter gratuitement un site internet en plus de notre temps de travail quotidien habituel (10 à 12 heures)"
"Nos journaux traitent de plus en plus les sujets censés intéresser le public, plutôt que d’essayer d’intéresser le public à tous les sujets"
"Le rapport toujours plus immédiat à l’actualité, une notion du présent qui se rétrécit, l’impossibilité de mener des enquêtes de fond"
"L’employeur nous sollicite également pour alimenter gratuitement un site internet en plus de notre temps de travail quotidien habituel (10 à 12 heures)"
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