L’année 2021 a été une année de reprise pour la publicité en radio au niveau national mais des difficultés persistent en local. Si les Indés Radios ont pu quasiment retrouver leur chiffre d’affaires d’avant-crise à 166.4 millions d’euros (versus 167 millions en 2019 et 140 millions en 2020), ces résultats cachent des disparités. Le chiffre d’affaires publicitaire national est en progression, dépassant son niveau pré-crise sanitaire à 101.2 millions d’euros (versus 87.8 millions d’euros en 2020 et 92.5 millions d’euros en 2019). Le chiffre d’affaires de la publicité locale reste quant à lui en retrait à 65.2 millions (versus 74.5 millions d’euros en 2019 et 52,2 millions d’euros en 2020).
Il est à noter que 53.7% du chiffre d’affaires publicitaire national relève des investissements de la grande distribution, un poids grandissant.
Il est à noter que 53.7% du chiffre d’affaires publicitaire national relève des investissements de la grande distribution, un poids grandissant.
Des difficultés au cœur des territoires
À noter également, que le chiffre d’affaires de la radio au niveau national est encore en retrait (-4%) en 2021 vs 2019 (source BUMP janv—sept 2021). De tels chiffres sont encourageants mais révèlent la grande difficulté qu’ont traversé les radios indépendantes, particulièrement au cœur des territoires. Alors qu’elle représente habituellement 50% de leur chiffre d’affaires, la reprise plus timide de la publicité locale démontre la fragilité de son modèle, soumis aux aléas économiques en région. Ainsi, la reprise du marché publicitaire local en radio ne s’est vraiment accomplie qu’en fin d’année 2021, on espère un retour à l’avant-crise en 2022.
"Veiller aux équilibres des secteurs publics et privés"
Pour Jean-Éric Valli, Président des Indés Radios : "L’importance de la publicité est vitale pour les radios indépendantes, c’est l’essentiel de notre financement. Les radios des Indés Radios sont enfin sorties de la crise sanitaire cette année, après avoir investi plus que jamais dans leurs programmes et joué pleinement leur rôle de médias de proximité dans les territoires. Les évolutions qui touchent les médias sont nombreuses, les équilibres sont fragiles. La grande distribution représente plus de la moitié de notre chiffre d’affaires. Il faut donc préserver l’interdiction de l’accès de la grande distribution à la publicité télévisée, maintenir la télévision segmentée sans adressage et veiller aux équilibres des secteurs publics et privés. Nos radios indépendantes occupent une place à part dans le paysage français et remplissent un rôle sans équivalent. Restons attaché à notre modèle et préservons-le à l’aune de ces transformations".