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Si la crise sanitaire a mis entre parenthèse les mouvements sociaux au sein de Radio France, la direction du groupe public est interpellée après la mise en place des 16 syndications régionales entre 6h et 12h08. "L’objectif a été d’organiser un mode de travail qui donne la priorité à la préservation de la santé de chacun, et dans le même temps, qui permet de poursuivre la mission de service public" justifiait Jean-Emmanuel Casalta, directeur de France Bleu, dans une interview à La Lettre Pro de la Radio (lire ICI). "Seulement 4 stations ont été impactées par des fermetures, notamment France Bleu Alsace qui rouvre ce lundi matin, après des suspicions de cas de coronavirus. La décision de mettre en place des syndications régionales à cet échelle est incompréhensible" souligne Valéria Emanuele, représentant du SNJ – Radio France.
"Les mesures barrières sont applicables dans chaque locale où il y a des studios avec des vitres. On arrive à maintenir les programmes à France Info, France Inter et France Culture pourquoi pas chez France Bleu ?" se demande-t-elle. "Les programmes n’ont rien à voir avec ce qui est proposé habituellement, il y a un quart ou un cinquième de tout. Les auditeurs se plaignent". Près de la moitié des stations du réseau ont lancé des lettres ouvertes. "Ce n'est pas une initiative syndicale mais venant des salariés" précise la représentante du SNJ.
De nombreux appels d'auditeurs...
Dans ces textes envoyés à la présidente de Radio France, et dont le site du SNJ - Radio France publie des extraits (lire ICI), les salariés se plaignent de la dilution du programme local. "En matinale, trop peu d’éléments relatifs à notre zone d’écoute peuvent être donnés. Un grand nombre d’informations 'concernantes', pratiques, des initiatives solidaires, utiles, locales ne sont plus transmises" déplorent des salariés de France Bleu Azur. "Comment pourrons-nous offrir dans ces conditions de l’information de proximité si nous devons nous adresser en même temps aux auditeurs de Privas, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne, Chamonix, Échirolles ?" écrivent des personnels de France Bleu Saint-Etienne Loire.
... Et une pétition
Chez France Bleu Pays de Savoie, on parle de "démotivation, incompréhension et colère", d'une "erreur fondamentale et historique". "Nous vous demandons simplement de nous autoriser à faire notre travail : de la radio de proximité " prient les salariés de France Bleu Drôme Ardèche qui expliquent que "rarement nous avons reçu autant d'appels d'auditeurs : ils ont besoin de témoigner, de poser leurs questions. Nous sommes là pour les écouter, les rassurer, les renseigner". La station de Valence a pu reprendre ses programmes locaux samedi et dimanche, après l'attaque au couteau de Romans-sur-Isère.
"Les locales de Radio France qui peuvent encore s’organiser avec leurs moyens, avec leurs compétences doivent pouvoir le faire localement pour assurer cette continuité du service public. Nous pouvons le faire à France Bleu Champagne-Ardenne" expliquent les personnel de la locale. Et les personnels de France Bleu Isère avertissent : "À l’heure où le gouvernement s’interroge sur l’avenir de la radio de service public, nous avons là l’occasion de lui démontrer notre utilité. En capitulant, on se tire une balle dans le pied ".
La pétition nationale adressée à Sybile Veil et lancée sur le site Change.org, a déjà recueilli près de 1 300 signatures.
"Les locales de Radio France qui peuvent encore s’organiser avec leurs moyens, avec leurs compétences doivent pouvoir le faire localement pour assurer cette continuité du service public. Nous pouvons le faire à France Bleu Champagne-Ardenne" expliquent les personnel de la locale. Et les personnels de France Bleu Isère avertissent : "À l’heure où le gouvernement s’interroge sur l’avenir de la radio de service public, nous avons là l’occasion de lui démontrer notre utilité. En capitulant, on se tire une balle dans le pied ".
La pétition nationale adressée à Sybile Veil et lancée sur le site Change.org, a déjà recueilli près de 1 300 signatures.