Auditeurs, communiqués, conférences de presse… Nous voudrions évoquer aujourd’hui ce que l’on appelle les "sources".
Sous cette (très) vague appellation se cachent généralement des individus qui collaborent régulièrement ou occasionnellement avec un journaliste. Cette pratique est une particularité très utilisée dans les pays anglo-saxons. Mais n’allez surtout pas croire que l’on ne l’utilise pas en France et en particulier en Province.
C’est d’ailleurs, souvent, une manière de "faire remonter" l’information jusqu’à l’auditeur et donc jusqu’au lecteur ou au téléspectateur. Il est intéressant, pour ne pas dire curieux, de constater également qu’à chaque fois que l’on évoque le mot "sources", ce terme renvoie directement vers une actualité non-officielle ou dissimulée… Pourtant, combien de journalistes bénéficient, grâce à leurs sources, d’informations exclusives !
Les sources ? La base de votre travail !
Force est de constater que le journaliste s’appuie trop souvent sur les outils cités plus haut, outils classiques devenus, avec le temps et l’apparition des nouveaux médias, moribonds mais qui néanmoins offrent une relative facilité et un gain de temps considérable pour prendre connaissance d’une info, pour la traiter et enfin pour la divulguer. Conséquence logique, l’information ainsi arrivée dans votre bureau sera mise en onde dans la journée. Mais, il y a fort à parier qu’elle le soit aussi, et au même moment, chez vos concurrents.
Bénéficier de "sources" c’est être quasiment sûr d’évoquer une information que vos concurrents n’auront pas, ou du moins, pas encore. Nous voudrions par l’intermédiaire de ce modeste billet vous encourager à développer et à vous servir de ce que l’on appelle les "sources". N’oublions pas que la base du journalisme repose sur un travail en lien avec des "sources". Certes… certaines sont officielles, d’autres non. Car, qu’on le veuille ou non, une information exclusive et qui marque les esprits n’émane que très rarement d’une conférence de presse, d’un communiqué, d’une alerte Google…
Des "sources" de grande(s) satisfaction(s)
Bénéficier des bonnes sources au bon moment est un travail quotidien. Rares sont également les débutants qui, dans leur carnet d’adresses, disposent de "sources" réactives et viables. Un politique, un chef d’entreprise, un commandant de gendarmerie sont des sources possibles. Et la frontière qui vous sépare (pour l’instant) d’elles est une notion de confiance. Si la source vous appelle c’est un signe d’une très grande confiance qu’elle vous témoigne. Autrement dit, un crédit que vous envoie indirectement votre interlocuteur : la preuve la plus loyale que votre média pèse dans le paysage médiatique de votre territoire. Une présence quotidienne sur le terrain, une empathie saluée et unanime sont les points de départ de grandes satisfactions.
Au risque de nous répéter, l’information via une "source" ne débouche pas forcément sur une actualité liée à un scandale ! Grâce à leurs réseaux, certains de nos collègues sont parvenus à annoncer -les premiers- la venue d’une star internationale dans leur ville, l’annulation d’une visite ministérielle, les réactions du gagnant de la Super Cagnotte, le mariage d’un député, la pose d’un radar en centre-ville…
Bref, de l'actu "concernante", fraiche et qui marque l'esprit de l'auditeur.
Remonter jusqu’aux "sources"
Vous comprenez mieux maintenant pourquoi les rédacteurs en chef acceptent toujours de déjeuner ou de participer aux cocktails organisés en présence des officiels, pourquoi vos journalistes doivent prendre le temps d’écouter et de dialoguer avec les forces vives, pourquoi les animateurs doivent s’aérer l’esprit et pourquoi, dorénavant, vous prendrez le temps de tendre l’oreille dans toutes les directions y compris vers vos auditeurs.
Les "sources" sont les derniers outils pour concurrencer Twitter et la formidable progression des autres réseaux sociaux. Une possibilité pour que l’information exclusive ne se tarisse pas sur votre antenne !