Le FSER constitue une aide vitale pour les plus de 700 radios associatives qui, partout en France, offrent un espace d'expression aux citoyens et garantissent la diversité des opinions. En Bretagne, les radios de la CORLAB jouent un rôle déterminant en donnant la parole aux élus, associations, et citoyens engagés. "Ces médias de territoire et du lien social sont souvent les seules à offrir une plateforme d’expression aux citoyens, à garantir la diversité des opinions", rappelle la CORLAB dans son communiqué. En outre, ces radios contribuent activement à la préservation des langues régionales, avec six stations diffusant des émissions en breton et en gallo.
Au-delà de la menace immédiate pour la diversité radiophonique, la réduction du FSER pourrait avoir des conséquences plus graves sur l'emploi. En effet, les radios associatives sont le deuxième employeur du secteur radiophonique après le service public. "La réduction du FSER entraînerait des conséquences irréversibles : suppression de plus de 800 emplois dans un secteur déjà fragilisé", souligne la CORLAB.
Cette coupe budgétaire intervient alors que ces structures peinent déjà à absorber les hausses de charges d'exploitation, notamment avec le déploiement du DAB+, la nouvelle technologie de diffusion numérique pour laquelle elles jouent un rôle clé.
Cette coupe budgétaire intervient alors que ces structures peinent déjà à absorber les hausses de charges d'exploitation, notamment avec le déploiement du DAB+, la nouvelle technologie de diffusion numérique pour laquelle elles jouent un rôle clé.
Une mission éducative mise en péril
Les radios associatives ne se contentent pas de diffuser des programmes, elles s'impliquent activement dans l'éducation aux médias et à l'information, en particulier auprès des jeunes. Elles proposent des ateliers, des formations, et des projets collaboratifs qui contribuent à l'insertion sociale et professionnelle. "Nos radios ne se contentent pas de diffuser des programmes culturels ou informatifs. Elles participent activement à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et des personnes en difficulté", insiste la CORLAB. La réduction des moyens financiers pourrait mettre un terme à ces initiatives cruciales pour lutter contre les fake news et la désinformation.
Un choix en contradiction avec les priorités affichées
Cette coupe budgétaire semble d'autant plus incompréhensible qu'elle va à l'encontre des priorités affichées par le Gouvernement. Des initiatives récentes telles que les États Généraux de l’Information ou le Printemps de la Ruralité mettent en avant l'importance de renforcer le pluralisme et la diversité des médias, des missions que remplissent précisément les radios associatives. "Il ne s’agit pas, ici, d’un rabot économique, mais d’un vrai coup de guillotine", déplore la CORLAB, en dénonçant une décision qui semble contradictoire avec les orientations de l’État.
Face à cette menace, la CORLAB en appelle aux autorités gouvernementales pour qu'elles revoient leur position : "La CORLAB appelle donc les instances gouvernementales à revoir leur position et prendre toute la mesure des risques que cette décision ferait peser sur l’équilibre du secteur radiophonique, sur l’emploi, et plus largement sur la cohésion sociale dans nos territoires" conclut la fédération. De toute son histoire, l'avenir de la catégorie A n'a probablement jamais été aussi en jeu...
Face à cette menace, la CORLAB en appelle aux autorités gouvernementales pour qu'elles revoient leur position : "La CORLAB appelle donc les instances gouvernementales à revoir leur position et prendre toute la mesure des risques que cette décision ferait peser sur l’équilibre du secteur radiophonique, sur l’emploi, et plus largement sur la cohésion sociale dans nos territoires" conclut la fédération. De toute son histoire, l'avenir de la catégorie A n'a probablement jamais été aussi en jeu...