Pour le Bureau de la Radio, ça va sans dire mais ça va mieux en le disant. Cette figure de proue des grands groupes privés (NextRadioTV, NRJ Group, Lagardère Active, RTL Groupe) a voulu clarifier une situtation. Celle consécutive à la publication récente, par le CSA, des mesures de couverture des réseaux radiophoniques. Pour le Bureau de la Radio : "le SIRTI (Syndicat des Radios et Télévisions indépendantes), qui défend les intérêts des radios rassemblées dans le GIE les Indés Radios, n’a de cesse d’intervenir auprès de l’ensemble des autorités publiques en prétendant que les radios "indépendantes" seraient en danger et que pèseraient sur celles-ci une menace en raison des rachats qui pourraient être opérés par les réseaux nationaux".
"Les cris d’orfraie du SIRTI"
Si chacun défend son bout de gras, le Bureau de la Radio estime que "cette présentation repose sur une vision volontairement partielle et partiale de la régulation : le SIRTI passe délibérément sous silence une régulation constante, en vigueur depuis le 29 août 1989, imposée par le CSA dans son Communiqué 34, qui interdit aux réseaux nationaux (catégories C, D et E), de prendre le contrôle de radios locales indépendantes (catégorie B), et à fortiori associatives (catégorie A)".
Et le Bureau de la Radio d’évoquer "les cris d’orfraie du SIRTI sur les prétendues menaces encourues par les radios locales indépendantes qui omettent d’évoquer la régulation en vigueur et sont pour le moins malvenues alors même que s’ouvre au CSA une consultation sur la régulation de la concentration".
Et le Bureau de la Radio d’évoquer "les cris d’orfraie du SIRTI sur les prétendues menaces encourues par les radios locales indépendantes qui omettent d’évoquer la régulation en vigueur et sont pour le moins malvenues alors même que s’ouvre au CSA une consultation sur la régulation de la concentration".
Les 1 000 fréquences ? "Un chiffre erroné"
"La réalité est aux antipodes de cette présentation tronquée. En effet, si les réseaux nationaux ont bénéficié de 772 fréquences nouvelles (le chiffre exact), ces fréquences de complément assurent la couverture de 30,3 millions d’habitants supplémentaires, tandis que, dans le même temps, les radios locales rassemblées au sein du SIRTI ont bénéficié de nouvelles fréquences assurant la couverture de 66,9 millions d’habitants supplémentaires".
Pas de menace vitale ni d’atteinte à l’indépendance
Le Bureau de la Radio s’interroge donc sur la menace vitale qui pèse sur la diversité audiovisuelle des radios indépendantes quand la régulation en vigueur prohibe leur acquisition par un réseau national. Pas d’atteinte au pluralisme non plus "quand la couverture des radios indépendantes croît de plus du double de celle des réseaux nationaux en à peine quelques années".
Enfin, le Bureau de la Radio rappelle que "les réseaux nationaux sont limités par un plafond anti-concentration qui cantonne leur couverture à 150 millions d’habitants, tandis que le GIE les Indés Radios qui n’est limité par aucun seuil anti-concentration, voit sa couverture atteindre les 250 millions d’habitants".
Enfin, le Bureau de la Radio rappelle que "les réseaux nationaux sont limités par un plafond anti-concentration qui cantonne leur couverture à 150 millions d’habitants, tandis que le GIE les Indés Radios qui n’est limité par aucun seuil anti-concentration, voit sa couverture atteindre les 250 millions d’habitants".