50% des journalistes interrogés se disent très occupés et 25% surchargés par leur travail. Avec 20% d’entre eux qui reçoivent plus de 100 communiqués de presse (CP) par jour, ils sont beaucoup à se sentir sur sollicités au quotidien. Et cela ne s’arrange pas lorsqu’on demande aux journalistes les activités qui remplissent leur quotidien, 35% des répondants évoquent le tri des communiqués de presse, des demandes de rendez-vous et des invitations à des conférences et voyages de presse. C’est la deuxième occupation la plus chronophage après la rédaction d’articles ou la production de sujets.
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Le constat est alarmant : trois quarts des journalistes interrogés trouvent que leurs conditions de travail se sont dégradées ces dernières années. En cause, certaines raisons majeures reviennent dans au moins 40% des réponses : pour commencer le manque de temps et la rémunération jugée insuffisante sont cités puisque "le ratio temps-énergie / gain financier est trop faible" confie un journaliste, suivi par le manque d’effectifs, la trop grande profusion d’informations et enfin la charge de travail trop importante. La pression et le stress, le manque de ressources et la précarité constante sont également mentionnés par plus de 20% des répondants. Certains jugent qu’il y a eu quelques améliorations avec notamment la mise en place du télétravail et la plus grande facilité à avoir accès à de l’information.
Un point de vue mitigé sur les réseaux sociaux
Alors que l’on aurait pu croire à un sentiment plus négatif des journalistes vis-à-vis des réseaux sociaux, beaucoup y voient une source d’informations importante et essentielle aujourd’hui. "C'est une source supplémentaire de contenus qu’il faut apprendre à dompter mais sans laquelle je ne me verrais pas travailler aujourd’hui" commente un des répondants. Mais les avis restent quand même mitigés puisque 56% jugent que ces plateformes viennent concurrencer leur travail et ajoutent aussi une certaine pression : "C'est devenu une source de stress, car il faut constamment vérifier que nous n’avons pas un train de retard sur l’information, mais également ne pas céder à la facilité en ne vérifiant pas la véracité de ce qui est signalé".
Ces canaux sont en effet "totalement contaminés par les fake news" ce qui rend plus compliqué le quotidien des journalistes qui doivent trier et traiter les informations avec toujours plus de sens critique, mais également de façon "plus réactive et plus rapide".
Ces canaux sont en effet "totalement contaminés par les fake news" ce qui rend plus compliqué le quotidien des journalistes qui doivent trier et traiter les informations avec toujours plus de sens critique, mais également de façon "plus réactive et plus rapide".
Un vrai métier de passion malgré les difficultés
Signe d’un certain désamour, les répondants estiment que 83% des Français ne valorisent pas le métier de journaliste à sa juste valeur. "Nous sommes regardés comme ceux qui désinforment désormais alors que nous sommes censés être des tiers de confiance et un rempart contre les fake news…" se désole l’un des répondants.
55% n’ont d’ailleurs pas confiance en leur avenir professionnel. Ils sont la moitié à envisager une reconversion ou à avoir déjà une autre activité à côté pour pouvoir vivre décemment. En revanche, alors que 45% d’entre eux ne recommanderaient pas ce métier aux jeunes, ils sont 85% à confirmer qu’ils opteraient encore pour le journalisme si c’était à refaire. "On ne m'ôtera pas de l’idée que c’est l’un des plus beaux métiers du monde et que nous jouons un rôle majeur dans la société", confie une journaliste.
55% n’ont d’ailleurs pas confiance en leur avenir professionnel. Ils sont la moitié à envisager une reconversion ou à avoir déjà une autre activité à côté pour pouvoir vivre décemment. En revanche, alors que 45% d’entre eux ne recommanderaient pas ce métier aux jeunes, ils sont 85% à confirmer qu’ils opteraient encore pour le journalisme si c’était à refaire. "On ne m'ôtera pas de l’idée que c’est l’un des plus beaux métiers du monde et que nous jouons un rôle majeur dans la société", confie une journaliste.