David Martin (Totem) : "une radio qui marche, c'est une radio qui a des points de repères"

Rédigé par le Mercredi 11 Mars 2020 à 07:39 | modifié le Mercredi 22 Juillet 2020 à [HEURE]


Totem, la célèbre radio aveyronnaise "proxi-généraliste" émet de Brive à Lodève, d'Alès à Issoire ou encore de Cahors à Saint-Flour. Un vaste territoire géographique qui s'étend sur 12 départements dans les régions Occitanie, Auvergne et Limousin. Plus de 130 000 auditeurs l'écoutent quotidiennement.


À Totem, David Martin présente chaque jour "Martin Bonheur". Il est aussi le directeur des programmes et de l'antenne

LLPR - À Totem, quel bilan fais-tu depuis le début de cette saison 2019-2020 ?
DM -
L'heure est plus au constat prudent qu'au bilan qui viendra en juillet avec les audiences. Mais le peps et l'audace que nous avons injecté à notre grille des programmes en septembre semblent être appréciés au vu des premiers retours car ces nouveautés s'inscrivent au cœur de notre ADN, celui d'une radio de proximité en phase avec son territoire et son auditoire. Nous avons souhaité à la rentrée, encore plus de proximité et des programmes plus que jamais incarnés. Comme depuis 20 ans, Totem se réinvente sans se renier grâce à une équipe qui s'implique, qui se sent concernée à fabriquer une radio "concernante".


LLPR - Depuis septembre 2019, tu privilégies les délocalisations sur le terrain. Y vois-tu un levier d'audience ?
DM -
C'est tout simplement la déclinaison de ce que nous appelons la proximité. Dans son histoire et dans son format, Totem a toujours accordé beaucoup d'importance aux émissions en extérieur pour rappeler et affirmer son ancrage territorial. Nous avons tenu cette année à renforcer ce dispositif (avec déjà 15 émissions délocalisées depuis septembre) pour multiplier les occasions d'échanges et de rencontre avec nos auditeurs, apporter plus de visibilité à nos annonceurs-partenaires et par des opérations originales  "événementialiser" l'antenne comme avec l'émission dans un lit sur une place à Rodez ou la délocalisation avec Didier de "L'amour est dans le pré" sur le salon de l'Agriculture. Si en plus, ça peut nous faire gagner de nouveaux auditeurs, on n'est pas contre !

LLPR - Travailles-tu sur de nouveaux développements en FM ? Quel est ton positionnement vis-à-vis du DAB+ ?
DM -
Nous restons attentifs à toutes les opportunités de fréquences qui  s'inscrivent dans la logique de notre territoire. Notre objectif n'est pas de se développer pour se développer mais pour améliorer notre confort d'écoute et pérenniser la radio dans sa dimension de proximité. C'est dans cette logique que pour nous le DAB+ doit s'inscrire, dans un complément de notre zone de couverture actuelle et en particulier sur les appels locaux et non sur les plaques étendues. Nous espérons notamment que notre candidature en DAB+ sera retenue à Clermont Ferrand local, sans perdre pour autant l'espoir d'y être un jour diffusé en FM.

LLPR - Parle-nous de "Martin Bonheur" que tu présentes et de sa longévité… Vas-tu célébrer son 20e anniversaire ?
DM -
Cela fera 20 ans, en effet à la rentrée prochaine et pourtant j'ai l'impression que la première c'était avant-hier ! Et ça, c'est plutôt bon signe… car ça veut dire que je m'amuse tous les matins comme le premier jour. C'est à mon sens l'une des premières raisons pour durer : il faut déjà s'amuser pour espérer amuser les autres. Ensuite, l'émission a su évolué, se renouveler tout en restant fidèle à ses fondamentaux. A l'image de ce que fait Totem depuis 20 ans, Martin Bonheur, c'est la nouveauté dans la continuité. Car une radio qui marche, c'est une radio qui a des points de repères. Et grâce à la confiance et à la fidélité des auditeurs, j'ai la chance que Martin Bonheur en soit devenu un. Au-delà des 20 ans de l'émission, ce sont les 20 ans de Totem que nous allons fêter sous plusieurs formes dans les prochains mois.

Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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