Vous n'étiez pas au Salon de la Radio vendredi dernier ou vous avez simplement raté cette keynote UX Automative donnée par Jean-Christophe Paris ? Cet expert en expérience utilisateur chez Akiani, a participé à de nombreux projets dans le domaine de la R&D automobile. Il a notamment expliqué comment s'imaginent et se développent ces futures expériences embarquées, bientôt autonomes. Et n'allez pas croire que ce sujet est sans intérêt car il débouche sur une question fondamentale : comment écoutera-t-on la radio dans quelques années dans un habitacle de véhicule ? Et, n'ayons pas peur d'aller plus loin : l'écoutera-t-on encore ? À l'heure où l'on nous promet des voitures sans conducteur, donc autonomes, il faudra bien songer à proposer un service adéquat aux conducteurs devenus tous passagers.
La radio accompagne le conducteur
Alors comment se créent aujourd'hui les expériences des automobilistes de demain ? Quelle place occupera l'entertainment dans la voiture, aujourd'hui, premier lieu d'écoute privilégié de la radio ? Le trajet quotidien moyen d'un actif en France est de 29 minutes et jusqu’à 43 minutes par jour dans le bassin parisien. Ces trajets sont souvent effectués seul, mais en compagnie de la radio. Selon une étude de Radioplayer Research, 82% des acheteurs rapportent ne pas pouvoir envisager d’acheter une voiture sans radio. La radio reste, pour le moment, le premier média consommé en voiture avec 69% des parts de présence. Et selon le Panel Radio de Médiamétrie, la voiture demeure le premier lieu d’écoute de la radio.
La radio restera-t-elle la première source de distraction ?
Mais, de plus en plus, la conduite devient connectée, communautaire et déléguée. Ces modifications des comportements d'écoute ont logiquement suivi l'évolution des postes de conduite durant ces 20 dernières années avec désormais la présence d'écrans embarqués de grandes tailles dans les habitacles, des commandes vocales et gestuelles.
Selon une étude récente comparant 30 modèles de véhicules sortis en 2017, ces systèmes de plus en plus complexes sont une source majeure de distraction. Resteront-ils seulement une source de distraction radiophonique ?
Selon une étude récente comparant 30 modèles de véhicules sortis en 2017, ces systèmes de plus en plus complexes sont une source majeure de distraction. Resteront-ils seulement une source de distraction radiophonique ?