Les radios indépendantes souhaitent s’associer à la proposition de rédaction d’un livre blanc sur le DAB+ proposée par le président de l’Arcom lors de la table ronde pour faire entendre leur voix et accélérer le développement attendu du DAB+. En effet, les radios indépendantes sont massivement impliquées dans le déploiement du DAB+ en France, 75% d’entre elles sont aujourd’hui diffusées via cette norme de diffusion radio alors que cette technologie couvre à présent 50% du territoire.
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Elles ont d’ailleurs été présentes dès le premier jour pour déployer ce qu’on appelait alors la radio numérique terrestre (RNT), il y a presque 10 ans. Aujourd’hui, cette technologie présente de nombreux avantages, qui font consensus. Le DAB+ est une voie essentielle de la digitalisation de l’écoute radio, notamment dans l’écoute en mobilité. C’est aussi un mode de diffusion dont l’impact carbone est limité, et peu énergivore. Elle offre également pour l’auditeur une diversification de son offre radiophonique, tout en préservant la souveraineté et une diffusion régulée. Les exemples étrangers montrent bien le succès de l’adoption du DAB+ dans l’écoute numérique croissante de la radio, les offres via internet s’inscrivant en complémentarité. Ils montrent aussi l’importance de la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour en faciliter l’adoption.
Un besoin d'accompagnement
En France, les ingrédients sont presque tous réunis pour rendre le DAB+ incontournable. D’une part, les éditeurs publics comme privés, aussi bien locaux que nationaux, sont désormais impliqués, comme le formalise leur union à travers l’association "Ensemble pour le DAB+" ; tandis que d’autre part, le déploiement va encore s’accélérer en 2023 pour couvrir toujours plus le territoire. "Pourtant, il faut franchir un pas supplémentaire très vite. Le média radio a besoin d’être accompagné dans la transition numérique de sa diffusion hertzienne" indique le SIRTI.
Trois aides pour le DAB+
À l’occasion de la table ronde organisée hier au Sénat, le SIRTI a appelé l’État à lancer un plan d’accompagnement du développement du DAB+ à trois niveaux. D'abord, des aides pour faire connaître le DAB+ aux auditeurs : "le budget alloué aujourd’hui à l’association nationale de promotion est cinq fois trop faible" (200 000 euros versus 1 million d’euros prévus initialement). Ensuite, des aides à la diffusion : "la double diffusion entraîne un coût très conséquent pour les radios indépendantes qui soutiennent le DAB+ depuis l’origine sans recette publicitaire dédiée". Le SIRTI demande donc un crédit d’impôt pour la double diffusion, ou un dispositif d’aides directes à l’image, qui va se mettre en place pour les radios dites de catégorie A, bénéficiaires du fonds de soutien à l’expression radiophonique. Enfin, des aides à l’équipement pour les Français : "Le DAB+ doit être un outil pour faire revenir en force le poste de radio dans les foyers français et préserver sa présence dans l’automobile".
La logique de déploiement doit être précisée
Si le plan des "arcs et des nœuds" proposé par l'Arcom dans une approche de complémentarité DAB+/FM n’était pas maintenu et qu’il était envisagé à moyen ou long terme une substitution à la FM : "il y aurait un danger majeur pour les territoires. Les zones de diffusions des multiplex locaux sont aujourd’hui beaucoup moins fines que la FM, elles englobent a minima un voire plusieurs départements. Or dans une logique de substitution, le média radio doit pouvoir répliquer en DAB+ l’offre locale inédite dont disposent les auditeurs français, et s’adapter au maillage local des offres de la FM. C’est un préalable pour que le DAB+ devienne une norme premium et préserve l’offre audiovisuelle locale".