Éliane Blin et Farid Boulacel coprésidents de la CNRA qui tient ces 25e États Généraux des Radios Associatives jusqu'à ce vendredi à l'ESJ Paris © Olivier Malcurat
"On a bien vu, dans le cadre du rendu du dernier appel à fréquences en DAB+, que peu de radios étaient représentées sur les différentes zones. Et donc ça, c'est véritablement une inquiétude pour nous. La CNRA incite, depuis quelques temps déjà, les radios à répondre aux appels à fréquences en DAB+. Et le résultat, sur le dernière appel à fréquences, c'est moins de 8% sur certaines zones, voire même 6% de représentation des radios associatives en DAB+ sur les territoires. Donc, ça nous inquiète. On espère que l'on va être reçus par Roch-Olivier Maistre. Ce que l'on voudrait, ce sont des garanties et que les radios associatives ne soient pas oubliées du DAB+. Elles sont nombreuses à avoir répondu et malheureusement, peu ont été retenues. On ne comprend pas le choix fait par le CSA de retenir, par exemple, NRJ sur des allotissements locaux tout en excluant des radios associatives qui sont des acteurs importants de la proximité" a expliqué Farid Boulacel à La Lettre Pro de la Radio*.
Le coup du coût de la double diffusion
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Le deuxième point c'est le coût de la double diffusion : "Celles qui ont été retenues vont devoir payer une double diffusion en FM et en DAB+. Une des problématiques pour nos radios associatives c'est quand même l'argent, les financement baissent. Et, il me semble important comme on l'a demandé il y a déjà quelques temps que les radios associatives puissent obtenir une aide pour le DAB+ et notamment pour la double diffusion en tout cas, pour celles qui diffusent en FM et qui diffuseraient en DAB+, il nous paraît important qu'on puisse les aider pour passer ce cap ou sinon J'ai bien peur que certaines ne s'engagent pas mais surtout que cela leur coûte et que cela les mettent en danger un peu plus" a évoqué Farid Boulacel.
Vers un observatoire de la radio associative ?
"On voit arriver de nouveaux opérateurs, que ce soit en FM ou en DAB+. Il est donc important que l'enveloppe du Fonds de Soutien, dans sa globalité, soit augmentée. Qu'on prenne en compte le nombre d'opérateurs et qu'on puisse proposer un FSER qui soit évolutif en fonction du nombre d'opérateurs. Ce que l'on souhaiterait, c'est que l'on puisse faire un point chaque année avec le CSA, le FSER, le Sénat et l'Assemblée nationale : un tour de table une fois par an pour voir comment le secteur évolue et que l'Etat nous entende. Et que ces partenaires acceptent que l'on mettent en place un observatoire de la radio associative. Le SNRL y est invité. Nous, ce qu'on souhaite, c'est de travailler tous ensemble pour le bien de l'ensemble du secteur".
* propos recueillis par Olivier Malcurat
* propos recueillis par Olivier Malcurat