Les radios ont maintenu – voire même renforcé – leur activité d’information et de maintien du lien social au cœur des territoires tout en faisant face à une baisse très conséquente de leurs revenus. Si la plupart des radios ont adapté programmes et organisation, 75% des radios interrogées ont tout de même dû recourir au chômage partiel, notamment pour les salariés dont le télétravail est impossible, ce qui représente environ 50% des effectifs. La procédure de mise en place du chômage partiel est jugée trop compliquée et source d’inquiétude pour 39% d’entre elles. Aucune des radios adhérentes au SIRTI n’a pour l’instant eu recours au licenciement. 66% d’entre elles n’ont pas pris d’autres mesures que le chômage partiel, 16% ont maintenu les congés payés posés avant le début de la crise et 11% ont dû faire face à des arrêts pour garde d’enfant.
Anticipataion d'une chute de 78% du CA local
L’enquête révèle que 55% des radios indépendantes envisagent de solliciter le fond de soutien aux entreprises si la crise devait durer. En effet, plus de la moitié des radios interrogées ne disposent pas d’une trésorerie suffisante pour faire face aux difficultés actuelles. Les radios indépendantes ont connu un recul de leurs recettes tout à fait inédit : le chiffre d’affaires publicitaire local est en baisse pour le mois de mars de plus de la moitié en moyenne (-56% contre -32% en national). En avril, les radios indépendantes anticipent une chute de 78% du CA local (contre - 75% en national). Plus les radios sont implantées localement, plus elles souffrent de cette situation. La sortie du confinement annoncée hier de façon progressive à compter du 11 mai risque de fragiliser d’autant plus les radios indépendantes dont l’activité normale ne pourra pas reprendre avant l’été.
Vers de véritables mesures d’accompagnement ?
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Les radios indépendantes forment aujourd’hui le dernier lien social, là où d’autres ont dû arrêter dès les premiers jours du confinement la diffusion des programmes locaux. Pourtant, nos adhérents doivent faire face au paradoxe de l’effondrement de leurs recettes alors que maintenir leur activité est plus que jamais nécessaire. Une continuité de service au cœur des territoires dont les auditeurs – et les pouvoirs publics – ont besoin. Nous nous associons aux autres radios privées pour demander de véritables mesures d’accompagnement pour l’ensemble de la profession. Mais nous demandons également une attention spécifique aux radios indépendantes"" a expliqué Pour Alain Liberty, président du SIRTI.