La Lettre Pro de la Radio & des Médias - La Puissance du Média Radio
La Lettre Pro de la Radio La Lettre Pro de la Radio


Covid-19 : Jean-Eric Valli : "Nos chiffres d'affaires sont en train de tendre vers zéro !"

Rédigé par le Mardi 31 Mars 2020 à 14:30 | modifié le Mardi 21 Juillet 2020 à 13:19



Invité de "La Lettre Pro à la maison", le live streaming vidéo quotidien de La Lettre Pro de la Radio, le président des Indés Radios, qui regroupe 130 stations et PDG du groupe 1981 (Oui FM, Vibration, Latina, Swigg...) s'inquiète de la crise sur le marché publicitaire et appelle les autorités à soutenir les radios, notamment dans le déploiement du DAB+. Voici l'interview en intégralité.



Jean-Eric Valli tire la sonnette d'alarme : une prise de parole importante et forte pour celui qui préside le groupement des Indés Radios (130 radios, 8 millions d'auditeurs) et le groupe 1981 (Oui FM, Latina, Vibration, Swigg...). Si il salue la lettre du président du CSA, Roch-Olivier Maistre aux opérateurs (lire également ICI), pour lui, "cette lettre est à double sens : on fait les médias qu'on peut, on ne va pas lire nos conventions. Il est naturel que le CSA ne soit pas indulgent mais compréhensif, ravi et soulagé qu'on s'adapte à la situation."


"En mai, on sera pratiquement à zéro"

Jean-Eric Valli s'inquiète pour les chiffres d'affaires publicitaires : "On est à 100% financés par la publicité. En mars, elle est descendue d'un étage que j'estime à 20% à 30%. En avril, si il reste 20% à 30%, on sera content. En mai, on sera pratiquement à zéro !". Il s'inquiète des remontées des radios sur l'application effective des mesures gouvernementales pour soutenir les entreprises : "On est très inquiets (...). Les directions régionales de l'emploi se comportent comme si il n'y avait pas une crise gravissime et que peut-être on allait faire la chasse aux profiteurs et restreindre la générosité gouvernementale. Ils n'ont pas compris comment fonctionnent une entreprise ! Il n'y a pas de compromis à faire : soit on nous aide, soit on nous aide pas !".

La moitié des salariés du groupe 1981 en chômage partiel

Pour lui, dans le secteur de la radio "personne n'abuse du chômage partiel : on l'a appliqué aux collaborateurs non essentiels. Tous les postes commerciaux, une grande partie des postes administratifs, une petite partie des postes techniques et d'antenne". Par exemple, au sein du groupe 1981, "sur 110 personnes, 57 personnes sont au chômage partiel."
Il appelle d'ores et déjà à "un encouragement gouvernemental en direction des annonceurs sera le bienvenue et en direction des opérateurs de radio pour soutenir la diffusion en DAB+ que nous sommes entrain de déployer va devenir une nécessite. Pour lui, "il faut quelques dizaines de millions d'euros. Quand on voit la pression du internet et la nécessite de communiquer : on ne peut pas de passer du broadcast à la radio."


François QUAIREL
Journaliste médias à La Lettre Pro de la Radio et responsable du magazine Le POD., premier guide du... En savoir plus sur cet auteur


1.Posté par Michel Colin le 01/04/2020 12:21
Les Indés Radio ont négocié un minimum garanti avec TF1 Publicité. Est-il remis en cause par la situation actuelle ?


Dans la même rubrique :
< >

Mercredi 22 Juillet 2020 - 12:51 En France, l'audience des podcasts se structure