Jean-Eric Valli tire la sonnette d'alarme : une prise de parole importante et forte pour celui qui préside le groupement des Indés Radios (130 radios, 8 millions d'auditeurs) et le groupe 1981 (Oui FM, Latina, Vibration, Swigg...). Si il salue la lettre du président du CSA, Roch-Olivier Maistre aux opérateurs (lire également ICI), pour lui, "cette lettre est à double sens : on fait les médias qu'on peut, on ne va pas lire nos conventions. Il est naturel que le CSA ne soit pas indulgent mais compréhensif, ravi et soulagé qu'on s'adapte à la situation."
"En mai, on sera pratiquement à zéro"
Jean-Eric Valli s'inquiète pour les chiffres d'affaires publicitaires : "On est à 100% financés par la publicité. En mars, elle est descendue d'un étage que j'estime à 20% à 30%. En avril, si il reste 20% à 30%, on sera content. En mai, on sera pratiquement à zéro !". Il s'inquiète des remontées des radios sur l'application effective des mesures gouvernementales pour soutenir les entreprises : "On est très inquiets (...). Les directions régionales de l'emploi se comportent comme si il n'y avait pas une crise gravissime et que peut-être on allait faire la chasse aux profiteurs et restreindre la générosité gouvernementale. Ils n'ont pas compris comment fonctionnent une entreprise ! Il n'y a pas de compromis à faire : soit on nous aide, soit on nous aide pas !".
La moitié des salariés du groupe 1981 en chômage partiel
Pour lui, dans le secteur de la radio "personne n'abuse du chômage partiel : on l'a appliqué aux collaborateurs non essentiels. Tous les postes commerciaux, une grande partie des postes administratifs, une petite partie des postes techniques et d'antenne". Par exemple, au sein du groupe 1981, "sur 110 personnes, 57 personnes sont au chômage partiel."
Il appelle d'ores et déjà à "un encouragement gouvernemental en direction des annonceurs sera le bienvenue et en direction des opérateurs de radio pour soutenir la diffusion en DAB+ que nous sommes entrain de déployer va devenir une nécessite. Pour lui, "il faut quelques dizaines de millions d'euros. Quand on voit la pression du internet et la nécessite de communiquer : on ne peut pas de passer du broadcast à la radio."
Il appelle d'ores et déjà à "un encouragement gouvernemental en direction des annonceurs sera le bienvenue et en direction des opérateurs de radio pour soutenir la diffusion en DAB+ que nous sommes entrain de déployer va devenir une nécessite. Pour lui, "il faut quelques dizaines de millions d'euros. Quand on voit la pression du internet et la nécessite de communiquer : on ne peut pas de passer du broadcast à la radio."