La crise économique liée à l’épidémie de Covid-19 a tout particulièrement frappé les radios de proximité, elles qui ont pourtant maintenu leurs programmes au plus fort du confinement et su créer du lien social avec les Français au cœur des territoires. Elles étaient souvent les seules radios présentes en local pour assurer l’information des citoyens. Comme elles le redoutaient, la crise économique, qui frappe le marché local et affecte durement les recettes publicitaires en région, a des conséquences inévitables sur l’emploi. 1 radio indépendante sur 3 (33%) a procédé à des suppressions d’emplois. Si un retour à l’activité normale ne se confirme pas rapidement, 79% des radios indépendantes déclarent qu’elles réduiront encore leur masse salariale en 2021.
Malgré une tendance optimiste sur le marché national, la publicité locale, qui représente environ 50% du chiffre d’affaires des radios indépendantes, est toujours en fort repli. En moyenne, les radios indépendantes accusent une baisse de chiffre d’affaires local de 32% par rapport à 2019 pour les mois de juin à août. Un chiffre qui s’explique notamment par l’arrêt des activités évènementielles et touristiques. 73% des radios ne sont pas confiantes dans une reprise du marché publicitaire local avant 2021.
Indispensable accompagnement de l’État
Si 88% des radios indépendantes saluent les aides des pouvoirs publics comme le fonds de soutien à la diffusion hertzienne FM et DAB+ de 30 millions d’euros ou pour 93% d’entre elles, le crédit d’impôt dit "création", applicable aux redevances SACEM et SPRé, il apparaît cependant nécessaire d’aller plus loin : 92% des radios indépendantes estiment indispensable une exonération significative des cotisations URSSAF sur l'année 2020 et 71% appellent à la mise en place d’un plan de relance pour le média radio à l'image de ce qui a été fait pour la presse, le cinéma ou le spectacle vivant.
Pour Alain Liberty, Président du SIRTI : "Malgré nos alertes et la mobilisation de plus d’une centaine de parlementaires, attachés aux médias de proximité dans leurs territoires, le Gouvernement a refusé notre demande d’exonération de charges sociales. Cette décision a eu des conséquences terribles sur des centaines d’emplois. Notre tissu de radios locales, particulièrement dynamique, a pourtant prouvé son rôle irremplaçable dans la création de lien social et l’information des populations. Il est temps de lancer un grand plan de relance du média radio. Soutenons nos radios françaises de proximité".
Pour Alain Liberty, Président du SIRTI : "Malgré nos alertes et la mobilisation de plus d’une centaine de parlementaires, attachés aux médias de proximité dans leurs territoires, le Gouvernement a refusé notre demande d’exonération de charges sociales. Cette décision a eu des conséquences terribles sur des centaines d’emplois. Notre tissu de radios locales, particulièrement dynamique, a pourtant prouvé son rôle irremplaçable dans la création de lien social et l’information des populations. Il est temps de lancer un grand plan de relance du média radio. Soutenons nos radios françaises de proximité".