Récemment (lire ICI), la CNRA (Confédération Nationale des Radios Libres) demandait au Conseil supérieur de l'audiovisuel de stopper tout appel à candidature dans le cadre du déploiement de la RNT (Radio Numérique Terrestre). La CNRA constatait par ailleurs que "les nouveaux projets issus de la RNT seront donc financés sur le dos des radios associatives existantes alors que ces dernières ne pourront, elles, obtenir aucun financement pour les aider à diffuser en bande III. Pire, le système existant à ce jour, non modifié, ne permet à aucune radio associative émettant déjà en FM d’obtenir de la part du FSER un financement spécifique pour émettre en RNT"
"On croit rêver"
Dans un communiqué, Gilbert Andruccioli note aujourd'hui qu'après ce constat "un syndicat professionnel conséquent se devrait de mobiliser les radios associatives pour qu’il soit mis fin à une telle situation et que les moyens soient affectés au FSER pour y remédier. Mais non ! La CNRA demande au CSA de ne plus lancer d’appels à candidature en RNT !". Gilbert Andruccioli (qui a durant de nombreuses années oeuvré pour le SNRL) ajoute : "On croit rêver : des représentants de radios associatives qui apportent objectivement leur soutien aux groupes financiers des réseaux commerciaux !"
Une RNT gratuite et accessible à tous
"Pourquoi ne pas demander de cesser d’indemniser les chômeurs au motif que cet argent manquerait pour assurer la survie de ceux qui perçoivent le SMIC ? Et de mettre fin à la CMU pour mieux rembourser les cachets d’aspirine ? Les radios associatives savent que leur avenir est dans un paysage radiophonique pluriel porté par une radio numérique terrestre gratuite et accessible à tous. Elles savent que la bande FM n’est plus en mesure d’enrichir l’offre de programmes et n’offre pas une qualité sonore équivalente à la RNT" souligne Gilbert Andruccioli.
"Les marchands de pub du Bureau de la Radio"
Cet ardent défenseur de la radio associative note que "le repli sur soi aiderait les marchands de pub du Bureau de la Radio à maintenir leurs privilèges, sans apporter quoi que ce soit de plus au FSER. Une seule solution, agir pour que la loi de 1986 soit respectée et que les fonds nécessaires soient attribués au FSER. Dire aux Sages du Conseil supérieur de l’audiovisuel de choisir l’avenir, en toute indépendance, comme l’ont fait leurs prédécesseurs".