Conséquences d'éventuelles restrictions en matière de publicité à la SSR

Rédigé par le Mercredi 4 Avril 2018 à 08:00 | modifié le Mardi 3 Avril 2018 à [HEURE]


Quelles conséquences des restrictions en matière de publicité auraient-elles sur la SSR et ses revenus, sur le potentiel publicitaire des autres diffuseurs suisses et sur le marché suisse de la publicité en général. L'OFCOM a examiné ces questions à la demande de la Commission des transports et des télécommunications du Conseil national (CTT-N), en collaboration avec des experts du secteur de la publicité, et présenté les résultats dans un rapport à la commission.


Selon les estimations des experts, une interdiction ou une restriction de la publicité à la SSR profiterait en premier lieu à des supports publicitaires sans contenu journalistique suisse. Environ 90 % des recettes publicitaires actuelles de la SSR seraient investies dans des produits qui ne créent pas de contenu journalistique pour la Suisse (fenêtres publicitaires TV, médias sociaux, autres formes de publicité telles que les affiches ou les publications d'entreprise). Les télévisions privées suisses pourraient obtenir au maximum 10% des recettes réalisées actuellement par la SSR grâce à la publicité et au parrainage. La majeure partie des recettes publicitaires actuelles de la SSR qui resteraient sur le marché de la publicité télévisée irait aux fenêtres publicitaires des télévisions étrangères.

En 2016, les recettes publicitaires ont totalisé 111 millions de francs, et les recettes de parrainage 35 millions. Les recettes publicitaires ont été exclusivement réalisées par des radios privées, la publicité étant interdite sur les stations de la SSR.

 

Enfin, les plateformes internationales telles que Google ou Facebook pourraient absorber une part importante des recettes publicitaires de la SSR. En Suisse, en 2016, les recettes publicitaires nettes totales se sont élevées à 5.56 milliards de francs. Les médias avec des contenus rédactionnels, comme les journaux ou la télévision, se sont partagés les deux tiers des recettes publicitaires, tandis que le dernier tiers était investi dans des supports publicitaires sans contenus rédactionnels, tels que publicité directe, affiches, répertoires d'adresses ou publicité au cinéma.
Le rapport complet est disponible ICI.

Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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