LLPR - Outre les conséquences sur le marché publicitaire (lire ICI), le Covid-19 peut-il avoir un impact négatif sur les programmes ?
JCV - Oui, attention ! Nos auditeurs sont toute la journée soumis à un feu roulant d’infos toutes plus anxiogènes les unes que les autres. C’est la panique. Et le danger, c’est de ne faire que reprendre ce que tout le monde dit déjà par ailleurs, sans pouvoir apporter de valeur ajoutée. Il faut bien entendu en parler aussi : si un média est le seul à ne pas parler de ce dont tout le monde parle, il n’a pas de raison d’être. Seulement, au-delà du factuel pur, traité en dépêche (qui peut suffire), il faut s’efforcer de travailler sur des angles différents (régionaux, locaux...) et ne pas se sentir obligé de faire du remplissage ou du quantitatif.
JCV - Oui, attention ! Nos auditeurs sont toute la journée soumis à un feu roulant d’infos toutes plus anxiogènes les unes que les autres. C’est la panique. Et le danger, c’est de ne faire que reprendre ce que tout le monde dit déjà par ailleurs, sans pouvoir apporter de valeur ajoutée. Il faut bien entendu en parler aussi : si un média est le seul à ne pas parler de ce dont tout le monde parle, il n’a pas de raison d’être. Seulement, au-delà du factuel pur, traité en dépêche (qui peut suffire), il faut s’efforcer de travailler sur des angles différents (régionaux, locaux...) et ne pas se sentir obligé de faire du remplissage ou du quantitatif.
LLPR - Quels rôles doivent jouer les radios, et notamment les radios régionales, durant cette pandémie ?
JCV - Il y a deux dangers : celui d’en faire trop, comme je le disais à l’instant, et celui de ne pas en faire assez : ne pas en parler du tout, ignorer... Le danger dans ce second cas, c’est d’être décrédibilisé, voir disqualifié sur son territoire. On s’en souvient : certaines radios qui n’avaient pas choisi de bousculer leurs programmes ou de changer leurs voice-tracks à l’occasion par exemple d’un évènement climatique (neige, tempête...) s’en mordent encore les doigts aujourd’hui. Pour leurs auditeurs, ces radios étaient tout bonnement... en plastique. Elles s’asseyaient purement et simplement sur les lois de proximité.
LLPR - Est-ce que l'on ne parle pas trop du Covid-19 ? Si oui, cela pourrait-il avoir un impact négatif sur les audiences ?
JCV - Il faut qu’une radio régionale soit plus proche que les autres, si elle veut remplir sa mission correctement. Alors, s’il ne faut pas en faire des tonnes, il faut miser ce sur qui a toujours fait la différence entre une régionale et une autre : l’info-service notamment. Fermetures de classes, concerts annulés, initiatives locales, impact économique, témoignage... les angles d’attaque en local sont nombreux. Mais à mon sens, il faut se montrer constructif, responsable et positif à chaque fois que c’est possible (ça ne doit pas être une posture) : relayer des solutions, des idées. Le public souffre du décompte morbide et un peu désespérant qu’on lui assène chaque jour. Il faut lui amener autre-chose. Un bon média local doit aussi savoir se montrer citoyen : l’audience lui en sera reconnaissante et ne l’oubliera pas.
JCV - Il y a deux dangers : celui d’en faire trop, comme je le disais à l’instant, et celui de ne pas en faire assez : ne pas en parler du tout, ignorer... Le danger dans ce second cas, c’est d’être décrédibilisé, voir disqualifié sur son territoire. On s’en souvient : certaines radios qui n’avaient pas choisi de bousculer leurs programmes ou de changer leurs voice-tracks à l’occasion par exemple d’un évènement climatique (neige, tempête...) s’en mordent encore les doigts aujourd’hui. Pour leurs auditeurs, ces radios étaient tout bonnement... en plastique. Elles s’asseyaient purement et simplement sur les lois de proximité.
LLPR - Est-ce que l'on ne parle pas trop du Covid-19 ? Si oui, cela pourrait-il avoir un impact négatif sur les audiences ?
JCV - Il faut qu’une radio régionale soit plus proche que les autres, si elle veut remplir sa mission correctement. Alors, s’il ne faut pas en faire des tonnes, il faut miser ce sur qui a toujours fait la différence entre une régionale et une autre : l’info-service notamment. Fermetures de classes, concerts annulés, initiatives locales, impact économique, témoignage... les angles d’attaque en local sont nombreux. Mais à mon sens, il faut se montrer constructif, responsable et positif à chaque fois que c’est possible (ça ne doit pas être une posture) : relayer des solutions, des idées. Le public souffre du décompte morbide et un peu désespérant qu’on lui assène chaque jour. Il faut lui amener autre-chose. Un bon média local doit aussi savoir se montrer citoyen : l’audience lui en sera reconnaissante et ne l’oubliera pas.