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Voici le 166e numéro de La Lettre Pro de la Radio
Considérées pourtant parmi les services essentiels, les radios communautaires du pays ont essuyé de lourdes pertes financières, tant en revenus publicitaires qu’en collectes de fonds depuis le début de la pandémie. Or, les radios étudiantes et communautaires de partout au Canada peuvent maintenant présenter une demande d’aide financière par le biais du Fonds canadien de la radio communautaire (FCRC). "Ce soutien démontre une reconnaissance des radios étudiantes et communautaires en tant que service essentiel. Ce financement soutient directement la création de contenus par des Canadiens et Canadiennes, partageant des informations importantes en temps réel, de sources locales dignes de confiance" a affirmé Barry Rooke, directeur général de la NCRA/ANREC (National Campus & Community Radio Association / Association nationale des radios étudiantes et communautaires).
Plus de 180 stations de radio étudiantes et communautaires desservent près de 3 millions de citoyens au pays. Ces stations couvrent très souvent des communautés qu’aucun autre radiodiffuseur canadien ne dessert, et, dans certains cas, dans des régions parmi les plus éloignées du pays. Elles fournissent notamment des informations essentielles et relient les collectivités canadiennes dans plus de 65 langues parlées au pays. "Les gens qui travaillent dans les radios étudiantes et communautaires au Canada ont créé davantage de contenu, tout en diffusant à distance, alors qu’une grande partie ou même presque tous leurs revenus sont disparus soudainement depuis le mois de mars" a précisé pour sa part François Coté, directeur général de l’ARCC (Alliance des radios communautaires du Canada).
Diffusion depuis la maison
Pendant cette période, les stations connaissaient néanmoins une hausse de 15% en moyenne de leur auditoire et accroissaient également leur présence sur internet et dans les médias sociaux. "C’est difficile d’être un radiodiffuseur communautaire en ce moment" a indiqué Martin Bougie, directeur général de l’ARCQ. "La plupart de nos stations sont fermées aux employés et aux bénévoles, mais ceux-ci continuent néanmoins de diffuser depuis la maison. Le virage numérique de nos médias s’accélère et davantage d’investissements sont nécessaires".
Une mesure efficace
Alex Freedman, le directeur du FCRC s'est montré optimiste : "Cette mesure, ainsi que d’autres qui ont été mises en place, ont permis de garder nos stations en opération, afin de permettre aux Canadiens et Canadiennes d’être rassemblés en ces temps de distanciation physique. Les citoyens savent qu’ils peuvent avoir confiance dans leurs radios communautaires lorsque vient le temps de recevoir de l’information rapide et exacte dans leur langue. La nécessité des radios communautaires n’a jamais été aussi grande".