Les membres du Bureau de la Radio s’étonnent des déclarations récentes relatives à la Radio Numérique Terrestre (RNT). "Certaines déclarations laissent à penser que la suppression de la diffusion en Grandes Ondes suffirait à lever les obstacles économiques de la RNT". Le Bureau de la Radio rappelle que seuls 3 de ses réseaux radiophoniques membres disposent d’émetteurs ondes longues.
"En toute hypothèse, la suppression des ondes longues, dont l’écoute reste importante, n’est en aucun cas une solution pour justifier la RNT dont l’intérêt pour l’auditeur n’est pas avéré et surtout l’absence de viabilité économique pour les opérateurs ne souffre d’aucune contestation possible".
Ainsi, le Bureau de la Radio considère que "le projet RNT n’est pas viable et qu’il fragilisera le secteur de la radio tout entier".
"En toute hypothèse, la suppression des ondes longues, dont l’écoute reste importante, n’est en aucun cas une solution pour justifier la RNT dont l’intérêt pour l’auditeur n’est pas avéré et surtout l’absence de viabilité économique pour les opérateurs ne souffre d’aucune contestation possible".
Ainsi, le Bureau de la Radio considère que "le projet RNT n’est pas viable et qu’il fragilisera le secteur de la radio tout entier".
Une technologie obsolète et coûteuse
Pessimiste, le Bureau de la Radio ajoute que "la RNT apparaît aujourd’hui, à l’heure d’Internet, comme une technologie obsolète et coûteuse. Elle n’a réussi à remplacer la FM nulle part en Europe, en dépit, bien souvent, de lourdes subventions et aides publiques. Nul ne peut supporter pendant des années les lourdes charges induites par une triple diffusion FM, IP et RNT, pour adresser, de surcroît dans un contexte économique difficile, un marché déjà hyper concurrentiel, et qui a peu de chances de s’initialiser".
Enders Analys confirme les analyses du BDR
Le Bureau de la Radio s'appuie sur une étude signée Enders Analys concernant la RNT en Europe. Celle-ci, selon le Bureau de la Radio, indique que "la Radio Numérique Terrestre n’a nulle part réussi à remplacer la FM (...) Le déploiement national de la RNT, avec le soutien de puissantes radios publiques étant déjà mis à mal en Europe, on peut douter à fortiori des chances de déploiement à la carte (...) La RNT nous apparaît être aujourd’hui une technologie obsolète dont le coût de déploiement pourrait handicaper la capacité d’investissement des radios à affronter la nouvelle concurrence venant d’Internet".