Brigitte Barèges défend les radios libres

Rédigé par le Vendredi 5 Décembre 2014 à 10:20 | modifié le Vendredi 5 Décembre 2014 à [HEURE]


Maire de Montauban, Brigitte Barèges vient d'adresser à Emmanuel Macron, ministre de l’économie, un courrier en "soutien aux radios libres" qui participent à "l'essor culturel et économique de nos territoires". Elle interpelle notamment le ministre sur le FSER.


Dans cette lettre ouverte, Brigitte Barèges pointe du doigt le gel du FSER (Fonds de Soutien à l'Expression Radiophonique) qui représente souvent, dans le budget des radios associatives, la plus importante subvention de l'année (jusqu'à plus de 40 000 €).
Il est rare qu’un maire monte publiquement au créneau pour alerter sur le devenir des radios associatives. Si Brigitte Barèges a choisi cette option, il faut néanmoins rappeler que, lors du dernier congrès du SNRL, Laurence Franceschini, la directrice générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) a révélé que le ministère de la Culture et de la Communication avait décidé de dégeler ce fonds. Mais l'intention de Brigitte Barèges est la bonne...

Lettre ouverte de Brigitte Barèges

Brigitte Barèges, Maire de Montauban,

interpelle le Ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique,

Emmanuel Macron, dans une lettre ouverte

en soutien aux radios libres

  


« Monsieur le Ministre,

 

Permettez-moi d'intervenir auprès de vous au soutien des radios associatives qui participent à l'essor culturel et économique de nos territoires.

 

Vous avez prévu de geler cette année encore le montant du fonds de soutien à l'expression radiophonique locale FSER alors que :

-        le nombre de radios éligibles à ce fonds ne cesse de croître,

-        les frais et charges de fonctionnement de ces radios ne cessent d'augmenter.

 

Ce gel budgétaire à hauteur de 7% des crédits du FSER 2014 va être d'autant plus pénalisant qu'il s'ajoute aux diminutions des dotations de l'Etat et des Régions.

 

Cette mesure est d'autant plus injuste que les crédits qui approvisionnent le FSER proviennent des taxes prélevées auprès des régies publicitaires des radios et télévisions.

 

Il est inutile que je souligne l'impact non seulement sur la liberté d'expression mais également sur l'emploi que l'ensemble de ces mesures risquent d'entraîner.

 

En espérant que ces radios seront entendues, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes sentiments respectueux et déférents. »

 


Journaliste spécialisé média, photographe et ancien Co-créateur de Satellifax. Gérant de… En savoir plus sur cet auteur
Dans la même rubrique :