Illustration @ Linda Viksna / Salon Radio
Le 4 novembre 2019, le DAB+ a été lancé en Fédération Wallonie-Bruxelles : "Là où le bât blesse, ce sont les coûts de l’infrastructure et de fonctionnement qui ne peuvent tout simplement pas être supportés par les radios indépendantes" souligne un communiqué. "Dans certains cas, ce serait demander aux radios indépendantes de devoir doubler ou tripler leurs chiffres d’affaire", précise Philippe Sala, représentant de RadioZ. Comprenant cette réalité, le gouvernement précédent, avait inscrit au budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles 1 million d’euros pour l’investissement de l’infrastructure des radios indépendantes en DAB+. "C’est évidemment totalement indispensable, mais malheureusement insuffisant entre autres vu les optimisations des couvertures des zones à couvrir et des frais récurrents nécessités par le DAB+".
"À ce jour, il existe de plus une réelle iniquité entre les radios indépendantes et ses concurrents, les réseaux privés et la RTBF. Alors que les premières n’ont pas encore leurs accords de diffusion et ont besoin d’un soutien public pour émettre sur cette nouvelle technologique, les autres fêtent joyeusement leur première année de diffusion en DAB+". "S’il n’y a pas de solutions constructives et rapides, cela signe tout simplement l’arrêt de mort des radios indépendantes et associatives, car si elles n’ont pas les moyens d’accéder au DAB+, leur écoute se réduira petit à petit pour disparaître in fine" déplore Philippe Sala.
Des solutions existent, ayons de l’imagination
À titre d’exemple, la RTBF, avec son expertise technique, ses infrastructures existantes et son matériel, qui joue déjà le rôle d’opérateur technique pour elle-même et les réseaux privés, pourrait devenir opérateur des radios indépendantes avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Aujourd’hui, pour restaurer une réelle équité et sauver les radios indépendantes, la Fédération RadioZ demande à la Fédération Wallonie-Bruxelles de revoir leur décision de diminuer de moitié les subsides destinés aux radios indépendantes. "Il est indispensable au contre de renforcer le financement des frais d’infrastructure et de prévoir des soutiens récurrents ainsi que les optimisations pour que l’écoute de nos radios soit optimale sur leur zone de service".
D’autres soucis spécifiques pour les associatives belges
Cette année, des radios associatives, pour la plupart reconnues depuis des années, se sont vu refuser la subvention annuelle du FACR (Fond d’aide à la création Radiophonique) qui soutient financièrement chaque année une série de radios dites associatives et d’expression. "La raison : un manque d’argent disponible au FACR suite au financement généreux au profit de la SCRL ma radio.be qui fait la promotion du DAB+. Un comble puisque ce budget ne profite qu’aux réseaux privés et à la RTBF qui sont seuls à émettre en DAB+ depuis plus d’un an" précise la fédération RadioZ se pose donc cette question : "la diversité du paysage radiophonique de la Fédération Wallonie-Bruxelles va-t-elle disparaitre ?".