Les femmes sont globalement moins présentes que les hommes dans les métiers de l’audiovisuel. Elles ont une carrière plus courte, se heurtent à un plafond de verre et à un cloisonnement par genre de certains métiers. Elles peuvent également parfois faire face à des situations de sexisme, discrimination et violence. ans les métiers du journalisme, on constate davantage une ségrégation genrée des contenus. Les matières comportant une dimension sociale-sociétale telles que la santé, l’éducation, la société sont davantage couvertes par les femmes. En revanche, les hommes sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à traiter régulièrement des thèmes tels que les technologies, l’actualité nationale et internationale, le sport et les médias. L’étude se penche sur les mécanismes qui sous-tendent la "ségrégation horizontale"
Entre vie privée et vie professionnelle
L’étude pointe enfin les difficultés rencontrées par les professionnels des médias dans leur conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle. Plusieurs freins pèsent lourdement sur les femmes : la répartition inégale des tâches au sein du couple, la fréquence des horaires atypiques qui caractérise l’activité des professionnel.le.s des médias et enfin, l’accès à la maternité qui semble fréquemment vécu comme difficilement conciliable avec l’exercice d’une activité professionnelle dans l’audiovisuel et avec une progression hiérarchique… Ainsi, 25.41% des femmes salariées et 7.58 % des hommes salariés sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle le fait d’avoir des enfants les ont pénalisés sur le plan professionnel (déclassement, absence/refus de promotion, stagnation de carrière, etc.).
"Faire bouger les lignes"
La question de l’égalité de genre dans les médias est devenue une priorité pour le régulateur. Karim Ibourki, Président du CSA conclut : "Nos différentes études comme le Baromètre égalité et diversité pointent des inégalités importantes tant sur la présence et la représentation des femmes devant que derrière l’écran. Ces chiffres n’évoluent que très peu. Cette nouvelle étude est un argument supplémentaire pour faire bouger les lignes. Il faut que nos observations et nos recommandations soient suivies d’actions concrètes pour répondre à ces inégalités par les médias, mais aussi par les élus politiques".
Un site dédié à cette étude est accessible ICI.
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