Franck Jehl, directeur d'Azur FM : "Une baisse du FSER serait une catastrophe pour les radios associatives, menaçant emplois et diversité locale."
Vous aimerez aussi
-
"Public des Associatives 2025" : une mesure d’audience dédiée aux radios de catégorie A
-
Les radios associatives rejoignent Radioplayer France
-
Sylvain Delfau élu président du Syndicat National des Radios Libres
-
RadioTour à Grenoble : les Associatives montent au créneau
-
Radio Méga prépare son radiothon
LLPR - Quelles pourraient être les conséquences d'une baisse du FSER pour Azur FM ?
FJ - Tout d’abord, c’est une baisse significative des recettes de l’association… Azur FM couvre la quasi totalité de l’Alsace, avec 3 programmes locaux. L’impact de la baisse, même si on ne peut pas faire d’hypothèse, sur ce que pourrait être les barèmes du FSER à venir, serait à minima de 55 000€, dans le meilleur des cas, mais la fourchette pourrait varier de 55 à 70 000€. Évidemment, c’est bien au-delà des marges de manœuvre de l’association, cette dernière affichait une perte de 7 000€ au dernier exercice comptable. Nous avons déjà cherché a faire des économies sur tous les postes, depuis l'explosion du tarif des fluides, par exemple. Même si çà fait mal au cœur, il faudra passer par la suppression d’un ou deux postes de salariés.
FJ - Tout d’abord, c’est une baisse significative des recettes de l’association… Azur FM couvre la quasi totalité de l’Alsace, avec 3 programmes locaux. L’impact de la baisse, même si on ne peut pas faire d’hypothèse, sur ce que pourrait être les barèmes du FSER à venir, serait à minima de 55 000€, dans le meilleur des cas, mais la fourchette pourrait varier de 55 à 70 000€. Évidemment, c’est bien au-delà des marges de manœuvre de l’association, cette dernière affichait une perte de 7 000€ au dernier exercice comptable. Nous avons déjà cherché a faire des économies sur tous les postes, depuis l'explosion du tarif des fluides, par exemple. Même si çà fait mal au cœur, il faudra passer par la suppression d’un ou deux postes de salariés.
Il n’est pas envisageable de compenser cette perte par des financements locaux, les communes, départements et la Région subissent également une baisse des dotations de l’État. Il faudra donc augmenter les recettes publicitaires, et les campagnes institutionnelles, dans la limite autorisée par la loi.
LLPR - Ce premier assaut contre le FSER ne sonne-t-il pas de possibles futures attaques contre cette dotation d’État ?
FJ - Cette réponse que je vais vous formuler là, n’engage que moi, et peut-être suis-je plus inquiet que la plupart de mes collègues, mais l’attaque telle qu’elle a été orchestrée, contre les radios associatives, est hautement politique… Supprimer 1/3 du budget des radios associatives, alors que le FSER représente une part insignifiante du budget du ministère de la Culture, çà ne présage rien de bon, pour les prochaines années… L’économie réalisée par une telle mesure ne constitue qu’une goute d’eau dans le budget de l’Etat. Il y a fort à parier, que dans les intentions de la personne, à la manœuvre de cette baisse, la volonté est de supprimer un nouveau 1/3 l’année prochaine avant de mettre un terme au FSER, laissant à l’abandon plus de 750 radios, sans leur retirer les contraintes fortes qui pèsent sur elles. Cette situation entrainerait un dérèglement complet du secteur radiophonique, imposant aux radios associatives, d’aller chercher leurs recettes sur le même marché que les radios commerciales.
FJ - Cette réponse que je vais vous formuler là, n’engage que moi, et peut-être suis-je plus inquiet que la plupart de mes collègues, mais l’attaque telle qu’elle a été orchestrée, contre les radios associatives, est hautement politique… Supprimer 1/3 du budget des radios associatives, alors que le FSER représente une part insignifiante du budget du ministère de la Culture, çà ne présage rien de bon, pour les prochaines années… L’économie réalisée par une telle mesure ne constitue qu’une goute d’eau dans le budget de l’Etat. Il y a fort à parier, que dans les intentions de la personne, à la manœuvre de cette baisse, la volonté est de supprimer un nouveau 1/3 l’année prochaine avant de mettre un terme au FSER, laissant à l’abandon plus de 750 radios, sans leur retirer les contraintes fortes qui pèsent sur elles. Cette situation entrainerait un dérèglement complet du secteur radiophonique, imposant aux radios associatives, d’aller chercher leurs recettes sur le même marché que les radios commerciales.
LLPR - On sent les radios associatives particulièrement mobilisées. N’est-ce pas le début d’une nouvelle ère pour la radio locale qui débute ?
FJ - J’ai eu l’occasion, de par mon implication à la CNRA, de mener de nombreux combats, au fil des années, car ce n’est pas la première fois, qu’il est question d’une baisse du FSER. En revanche, c’est la toute première fois que ces radios sont attaquées avec une telle violence. Personne ne pourrait sortir indemne d’une telle baisse. C’est la raison pour laquelle, par instinct de survie, c’est la quasi totalité des radios qui se sont mobilisées ! Et force est de constater que l’ensemble de la classe politique, à l’exception d’un groupe parlementaire qui est resté silencieux, s’est ému d’une telle coupe sombre. Il faut espérer que le gouvernement ne soit pas sourd et tienne compte de l’avis général.
FJ - J’ai eu l’occasion, de par mon implication à la CNRA, de mener de nombreux combats, au fil des années, car ce n’est pas la première fois, qu’il est question d’une baisse du FSER. En revanche, c’est la toute première fois que ces radios sont attaquées avec une telle violence. Personne ne pourrait sortir indemne d’une telle baisse. C’est la raison pour laquelle, par instinct de survie, c’est la quasi totalité des radios qui se sont mobilisées ! Et force est de constater que l’ensemble de la classe politique, à l’exception d’un groupe parlementaire qui est resté silencieux, s’est ému d’une telle coupe sombre. Il faut espérer que le gouvernement ne soit pas sourd et tienne compte de l’avis général.