"L’audience de la station était en progression continue depuis deux ans, suite au refus d’appliquer intégralement les obligations liées aux quotas" rappelle la station. Oui FM a en effet un régime particulier en termes de quotas de diffusion de chansons d’expression francophone : la radio doit diffuser 15% de musique francophone et au moins 1 000 titres par mois dont au minimum 50% de nouvelles productions.
"Or aujourd’hui, plus de 9 artistes français produits sur 10 ne chantent pas en français, et quand ils le font, c’est principalement dans le genre le plus rentable sur les plateformes, la musique urbaine. Il est donc difficile de de remplir les obligations légales liées aux quotas et de tenir la promesse éditoriale d’une radio qui mêle répertoire classique du rock et découvertes. Si le rock a été le mouvement musical le plus créatif jusqu’aux années 90, c’est en passe de devenir un genre musical patrimonial au même titre que le Jazz. OÜI FM est aujourd'hui la seule radio qui assure une exposition de la scène musicale rock en France".
"Oui FM est malheureusement un excellent exemple qui démontre que les quotas sont à présent inadaptés et nécessitent une réforme en profondeur afin de prendre en compte les spécificités de certains formats de programmes". Le Groupe 1981 tient toutefois à rappeler son soutien aux artistes : "la radio Swigg, spécialisée sur les musiques urbaines, a été la première à centrer sa programmation sur une scène 100% francophone. Un programme rendu possible car la production de rap est forte avec de nombreux artistes soutenus par les maisons de disques".
Pour Jean-Éric Valli, Président du Groupe 1981 : "Lorsque nous avons racheté Oui FM, nous nous sommes mis en devoir d’appliquer les quotas de chansons d’expression francophone pour respecter la loi. Les conséquences ont été immédiates avec la baisse d’audience constatée. En respectant des quotas inadaptés à la promesse faite aux auditeurs de Oui FM, nous dénaturons son programme. À poursuivre dans cette voie, nous mettrons en danger la radio, aussi, nous avons décidé de revenir à la situation dans laquelle nous avons trouvé Oui FM lors de son rachat. Il y a une belle place en France pour une radio rock, à condition qu’on lui permette d’exister".