LLPR - Comment se porte le marché de la balado au Québec ?
SB - Comme un peu partout, il est en pleine expansion tant au niveau de la création indépendante que de la production professionnelle qui facilitent sa diffusion à un public sans cesse plus large. Le Québec est reconnu pour être très en pointe dans le monde de la techno et évidemment le podcast - qu'on appelle ici balado - suscite beaucoup d'engouement. Notre proximité avec les États-Unis et notre lien avec la francophonie font en sorte qu'on bénéficie de l'influence des superproductions américaines, tout en jetant un regard très attentif sur la France et les autres pays francophones.
SB - Comme un peu partout, il est en pleine expansion tant au niveau de la création indépendante que de la production professionnelle qui facilitent sa diffusion à un public sans cesse plus large. Le Québec est reconnu pour être très en pointe dans le monde de la techno et évidemment le podcast - qu'on appelle ici balado - suscite beaucoup d'engouement. Notre proximité avec les États-Unis et notre lien avec la francophonie font en sorte qu'on bénéficie de l'influence des superproductions américaines, tout en jetant un regard très attentif sur la France et les autres pays francophones.
LLPR - Quelles sont les perspectives de croissance du balado au Québec, plus largement Amérique du Nord ?
SB - Elles sont très importantes et on voit déjà qu'au delà de son intérêt premier qui est d'être une autre façon de toucher le public, le potentiel publicitaire ou de marque est énorme. Au Québec, je constate que c'est un formidable moyen de mettre en valeur la francophonie et d'aller chercher un vaste public au-delà de nos frontières. En Amérique du Nord en général, ce sont évidemment les productions anglophones qui atteignent le plus grand public, mais nous n'avons pas à rougir de nos productions. Ce qui est formidable, c'est de constater que les grands médias se sont rapidement lancés dans des productions ambitieuses parce qu'ils y voient une opportunité de visibilité et aussi l'occasion de renouveler un peu leur public. Et, je note qu'au Québec par exemple, l'explosion du balado va de pair avec une hausse des côtes d'écoutes de la radio ce qui est bon signe pour l'univers audio dans son ensemble.
SB - Elles sont très importantes et on voit déjà qu'au delà de son intérêt premier qui est d'être une autre façon de toucher le public, le potentiel publicitaire ou de marque est énorme. Au Québec, je constate que c'est un formidable moyen de mettre en valeur la francophonie et d'aller chercher un vaste public au-delà de nos frontières. En Amérique du Nord en général, ce sont évidemment les productions anglophones qui atteignent le plus grand public, mais nous n'avons pas à rougir de nos productions. Ce qui est formidable, c'est de constater que les grands médias se sont rapidement lancés dans des productions ambitieuses parce qu'ils y voient une opportunité de visibilité et aussi l'occasion de renouveler un peu leur public. Et, je note qu'au Québec par exemple, l'explosion du balado va de pair avec une hausse des côtes d'écoutes de la radio ce qui est bon signe pour l'univers audio dans son ensemble.
LLPR - Comment expliquez-vous le succès de L’ombre du doute qui a entamé sa 3e saison ?
SB - Cela faisait un moment que je voulais faire du documentaire d'enquête car je voyais bien, à travers les séries télé comme Making a murderer ou The Jinx ou le podcast Sérial, que le genre True Crime était en train d'exploser aux Etats-Unis et allait forcément déferler chez nous. Je suis arrivé au bon moment avec la bonne idée. Je savais aussi que j'étais capable de mener des enquêtes à cause de mon expérience professionnelle passée (je suis un ancien policier de la lutte anti-terroriste) et j'avais le support d'un grand média (Radio-Canada) tout en travaillant avec un réalisateur très talentueux.... Je dois dire que l'un des facteurs importants du succès de l'ombre du doute est le temps que je peux consacrer à mes recherches et à l'enquête. Pour ma dernière enquête, j'étais en contact avec la famille depuis des années et c'est aussi le cas pour mon prochain podcast. En plus de ça, Radio-Canada m'offre une chance inouïe qui est de pouvoir consacrer pratiquement un an à mon projet. Un autre point qui me semble essentiel, c'est le travail apporté à la scénarisation et la réalisation. Avec Cédric, le réalisateur, nous voulons créer un univers immersif, comme pour une série télé et on nous a souvent dit que ça faisait la particularité de notre travail.
SB - Cela faisait un moment que je voulais faire du documentaire d'enquête car je voyais bien, à travers les séries télé comme Making a murderer ou The Jinx ou le podcast Sérial, que le genre True Crime était en train d'exploser aux Etats-Unis et allait forcément déferler chez nous. Je suis arrivé au bon moment avec la bonne idée. Je savais aussi que j'étais capable de mener des enquêtes à cause de mon expérience professionnelle passée (je suis un ancien policier de la lutte anti-terroriste) et j'avais le support d'un grand média (Radio-Canada) tout en travaillant avec un réalisateur très talentueux.... Je dois dire que l'un des facteurs importants du succès de l'ombre du doute est le temps que je peux consacrer à mes recherches et à l'enquête. Pour ma dernière enquête, j'étais en contact avec la famille depuis des années et c'est aussi le cas pour mon prochain podcast. En plus de ça, Radio-Canada m'offre une chance inouïe qui est de pouvoir consacrer pratiquement un an à mon projet. Un autre point qui me semble essentiel, c'est le travail apporté à la scénarisation et la réalisation. Avec Cédric, le réalisateur, nous voulons créer un univers immersif, comme pour une série télé et on nous a souvent dit que ça faisait la particularité de notre travail.
LLPR Quels conseils donnerez-vous à celles et ceux qui veulent s’essayer au podcast ?
SB - Partez de ce que vous connaissez, de ce que vous savez faire ou qui vous ressemble. Le podcast n'est que le moyen de partager une passion, de raconter quelque chose qui vous tient à cœur ou de dire ce que vous pensez. Le podcast n'est pas le but, c'est le moyen. Si vous n'avez pas une destination en tête, le podcast ne vous conduira nulle part. Et surtout ne négligez pas la forme : raconter une histoire, ça s'apprend. J'ai étudié pendant toutes ces dernières années les meilleures méthodes de storytelling pour comprendre l'art de mettre en place un récit et de tout faire pour qu'il soit le plus passionnant possible. Ça fait aujourd'hui une grande différence dans mon travail. Et soyez passionnés !
SB - Partez de ce que vous connaissez, de ce que vous savez faire ou qui vous ressemble. Le podcast n'est que le moyen de partager une passion, de raconter quelque chose qui vous tient à cœur ou de dire ce que vous pensez. Le podcast n'est pas le but, c'est le moyen. Si vous n'avez pas une destination en tête, le podcast ne vous conduira nulle part. Et surtout ne négligez pas la forme : raconter une histoire, ça s'apprend. J'ai étudié pendant toutes ces dernières années les meilleures méthodes de storytelling pour comprendre l'art de mettre en place un récit et de tout faire pour qu'il soit le plus passionnant possible. Ça fait aujourd'hui une grande différence dans mon travail. Et soyez passionnés !