Associatives : "audience stable, importante, et qualifiée"

Rédigé par le Mardi 15 Janvier 2013 à 16:59 | modifié le Vendredi 12 Avril 2013 à [HEURE]


La radio de proximité n’a jamais été aussi forte que sur cette vague d’audience. France Bleu a enregistré son meilleur score historique, et Les Indés radio ont réussi à rallier leur point le plus haut sur cette vague. Alors, les radios associatives ont-elles été écrasées entre le marteau des commerciales locales et l’enclume du service public de terroir ? Pas le moins du monde !


Frank Jehl (à droite) en pleine conversation avec Patrice Gélinet, du CSA, au dernier congrès de la CNRA.
Frank Jehl, vice-président de la CNRA* en charge des études d’audience se réjouit de constater que l’audience de sa famille de radio demeure très qualitative et plus que significative. Les radios de catégorie A ne souffrent absolument pas de la guerre que se livrent les autres radios, notamment sur le registre de la proximité. "Nos territoires ne sont pas tout à fait les mêmes, rappelle-t-il. Les radios de catégorie B sont souvent plus urbaines. Les radios associatives sont souvent sur des secteurs plus ruraux, moins peuplés, ou sur des secteurs plus difficiles. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes absolument pas concurrents, mais complémentaires".
 
Les chiffres le confirment : L’audience des radios de catégorie A est mesurée à 2.4 points d’AC avec une durée d’écoute moyenne de 1h44. Ce qui représente une augmentation de 0.4 points par rapport à l’an dernier, et une stabilité quasi absolue par rapport à la dernière vague.
 

Le Public des associatives

"Nos radios essayent de répondre à une demande sociale forte, et forment des radios de rendez-vous. Elles essayent de donner du temps à l’expression, aux idées et à leur présentation. Elles remplissent des missions d’intérêt général, y compris sur des secteurs faiblement peuplés : par exemple, notre présence est très significative sur la région Midi-Pyrénées, plus étendue et faiblement peuplée que les autres régions de France".
 
Ce n’est pas pour autant que les radios associatives se désintéressent de l’audience, au sens qualitatif du terme. "Une soixantaine d’entre nous souscrit à une étude spécifique issue de notre partenariat avec Médiamétrie. Cette étude "Le public des associatives" s’intéresse aux habitudes d’écoute de nos auditeurs. C’est un outil précieux pour des radios comme les nôtres qui n’ont pas pour vocation à faire la course à l’audience, mais plutôt à satisfaire leur public". Et pour Frank Jehl, à l’heure où la proximité continue d’exploser tous ses records d’audience, il est réjouissant de constater que cette notion porte ses fruits y compris chez les "A", et que ces dernières répondent donc à l’attente d’un public significatif et très qualifié.
 
Jean-Charles Verhaeghe, MYConseils.fr pour LLPR
 
*CNRA : confédération nationale des radios associatives

Spécialiste des notions de proximité, Jean-Charles est journaliste, consultant et formateur chez… En savoir plus sur cet auteur
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