Rappelons qu'à Toulouse, le CSA a choisi d’attribuer les deux fréquences disponibles à deux radios indépendantes de Catégorie B et D. "En tant qu’adhérent au GIE les Indés Radios et conscient du travail effectué par ces deux stations, nous nous en félicitons". Pour autant, Afica N°1 était bien sûr candidate dans la Métropole toulousaine, "l’une des plus importantes pour les Africains d’origine, juste après Marseille, en terme de population, de vitalité culturelle et de tissu associatif". Mais pour la douzième fois depuis 2007, année au cours de laquelle le CSA. a décidé de faire passer Africa N°1 au rang de "radio thématique à vocation nationale" (catégorie D), la station a échoué à faire entendre sa voix et celle des diasporas originaires d’Afrique. "Pour la douzième fois, le CSA a dit non" regrette la radio.
"Quel paradoxe ! Notre Président de la République salue dès qu’il le peut la vitalité des diasporas africaines, nos édiles ne cessent de célébrer l’Afrique comme le continent de notre avenir. Mais le rayonnement de la langue française, la réussite de nos entreprises sur le continent passent évidemment à minima par une reconnaissance des diasporas africaines en France. Elles créent, elles innovent, elles se battent… Africa N°1 s’en fait l’écho au quotidien. Seulement voilà, il y a plus de mille radios à travers la France mais désormais une seule radio des cultures d’Afrique sub-saharienne, cantonnée à l’Île-de-France" explique le dirigeant d'Africa N°1.
La RNT ? Pas vraiment une solution
Et si la RNT pouvait permettre le développement des radios face à une bande FM aujourd'hui saturée ? Pour Dominique Guihot : "La Radio Numérique Terrestre ne pourra pas être la seule réponse du CSA à cette anomalie. Son déploiement sera long et coûteux. Parce que le Conseil a choisi de ne pas fixer la date d’extinction de la FM, les radios qui croient à juste titre à cette technologie, devront assurer seules le financement de cette double diffusion. Elles auront besoin d’une audience solide dans les grandes agglomérations en modulation de fréquence. La diaspora africaine ne mérite t-elle pas d’accéder, là où elle vit, à des programmes qui lui ressemblent ? La fameuse intégration à la française ne passe t-elle pas aussi par cette reconnaissance des cultures d’origine ? Après tout, les médias publics français occupent une place de choix sur le continent africain. Un peu de réciprocité apporterait une bouffée d’oxygène".
Dominique Guihot juge "qu'il est temps que le média radio en France, qui accompagne la vie de 45 millions de nos concitoyens, prenne en compte ces grands principes. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a ce pouvoir entre les mains". Rappelons qu'Africa N°1 rassemble aujourd’hui 110 000 auditeurs quotidiens en Île-de-France qui l’écoutent 90 minutes chaque jour.
Dominique Guihot juge "qu'il est temps que le média radio en France, qui accompagne la vie de 45 millions de nos concitoyens, prenne en compte ces grands principes. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a ce pouvoir entre les mains". Rappelons qu'Africa N°1 rassemble aujourd’hui 110 000 auditeurs quotidiens en Île-de-France qui l’écoutent 90 minutes chaque jour.