Radio-Canada et CBC devront chacune supprimer environ 250 emplois, alors que le reste se fera dans le service "Technologies et Infrastructures" et dans d’autres services institutionnels. Chaque secteur amorcera ces compressions progressives en fonction de son plan d’affaires et de ses exigences opérationnelles. Certaines démarches débutent immédiatement, mais la plupart seront mises en œuvre au cours des 12 prochains mois. CBC/Radio-Canada réduira aussi ses budgets de programmation en français et en anglais en prévision du prochain exercice financier, incluant près de 40 millions de dollars en moins pour les productions indépendantes qu’elle commande et les émissions qu’elle acquiert.
"CBC/Radio-Canada n’est pas à l’abri des bouleversements que subit l’industrie canadienne des médias. Nous avons réussi à faire face à des difficultés structurelles majeures au sein de notre industrie dans les dernières années, mais nous n’avons plus la souplesse nécessaire pour continuer à le faire sans compressions. Nous comprenons à quel point cette annonce est préoccupante pour les personnes concernées et pour la population canadienne qui compte sur nos émissions et nos services. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire au minimum l’incidence de ces mesures" a souligné Catherine Tait, présidente-directrice générale, CBC/Radio-Canada.
Une décision qui n'augure rien de bon...
À ce sujet, le quotidien québécois Le Devoir rappelle que "tous les grands groupes médiatiques au pays doivent affronter un contexte particulièrement difficile. Les audiences sont en baisse, ce qui se traduit par l’accélération de l’exode des revenus publicitaires vers les géants du Web. Au début novembre, le Groupe TVA a annoncé la suppression de 547 emplois, soit près d’un tiers des postes. Plus tôt, en juin, Bell Média a réduit de 6 % ses effectifs, essentiellement au Canada anglais".